Frôce - Micronation virtuelle - RPG Politique

Anne-Lise fit signe à Claude de se rhabiller et retourna à son bureau.

- Bon, Claude. Au vu de ton état, je pense sincèrement que tu as besoin d’un suivi spécialisé. Cela n’a rien d’honteux, au contraire je pense que ça va beaucoup t’aider. J’aimerais te conseiller un de mes confrères psychiatres, le Docteur Elbaz. Il possède un cabinet mais consulte généralement dans ses cliniques, dont l’une est à Chouchenn. Je vais te donner ses coordonnées ainsi qu’une lettre à lui remettre. Dis-lui que tu le contactes de ma part, tu auras un rendez-vous très rapidement.

Elle tapa rapidement la lette sur son ordinateur, puis passa à l’ordonnance.

- Et voilà une ordonnance. Je ne te mets pas de traitement contre la dépression, car c’est mon confrère qui se chargera d’établir le traitement adéquat.

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- Tu auras donc Imovane pour mieux dormir, et s’il te plaît, on ne dort pas sur le canapé mais dans un lit. Lexomil pour t’aider à te relaxer, Lyrica pour l’anxiété et Pantoprazole pour protéger ton estomac de ces médicaments. Veille à bien respecter la posologie de l’ordonnance. Par contre, j’insiste sur un point : interdiction de conduire !

Morvan prit les papiers.

- Merci. Je vais le contacter.

Claude se leva et tendit la main au Dr Martin.

- Merci, Docteur. J'espère qu'on se reverra.

Anne-Lise avait du mal à se remettre de son agression il y a quelques semaines par les policiers municipaux d'Aspen. Elle qui était déjà mal dans sa peau auparavant était au plus bas niveau moral. Elle n'avait pas vraiment de famille ni d'amis à qui se rattacher. Elle payait son passé carriériste qui l'avait annihilée de toute relation sociale. Elle était comme ça, elle aimait aider les inconnus mais n'avait pas la faculté d'entretenir des relations privées.

Son cabinet était rideau fermé depuis plusieurs semaines. Elle ne se voyait pas reprendre son activité de médecin, elle ne s'en sentait ni l'envie, ni la capacité. La souffrance psychologique devenait de plus en plus rude, et la supporter s'avérait impossible. L'essentiel de ses pensées étaient noires : de l'autodévalorisation à l'envie d'en finir. Et elle avait décidé d'en finir une bonne fois pour toutes.

Elle avait, par chance, plusieurs boites d'antidépresseurs qu'elle s'était elle-même prescrits récemment. Elle ferma la porte du cabinet à triple tour pour s'assurer que personne ne puisse venir l'empêcher de mourir. Elle se saisit d'une bouteille de vodka polonaise et commença à la boire en ingurgitant plusieurs cachets à la fois. Elle termina finalement la bouteille d'un litre en les accompagnant de quatre boites de 25 comprimés. Quelques minutes après, elle tomba par terre et son rythme cardiaque se ralentit... Avant que son coeur ne s'arrête. Elle en avait bel et bien fini avec cette vie.

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