+ Ah, Sara Tsepa-Sketudit continue de s'enfoncer.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32L'essentiel de votre message initial était - au contraire du mien - un adage de croyances mythologiques, ce qui explique l'absence de justifications historiques de votre part.
Reprenons mon premier message :
Le seul mouvement qui a soutenu Hitler à la présidentielle de 1932, hors le NSDAP, fut un parti agraire, le Landbund. Les sociaux-démocrates ont soutenu Hindenburg.
La Ligue Nationale Rurale, connue pour être proche du parti nationaliste DNVP a soutenu Hitler en 1932 car Hindenburg n'a pas refusé le soutien des sociaux-démocrates.
Dans le même temps le SPD a mis en oeuvre tout ce qu'il pouvait pour mettre en échec Hitler, sacrifiant une candidature de gauche en faveur du président sortant, déclarant que le danger pour la classe ouvrière allemande est le fascisme.
Tous ces dires sont tirés des oeuvres de Heinrich August Winkler, historien membre de l'académie bavaroise des sciences, et reflètent le consensus parmi les historiens.
Le Gouvernement dont Hitler fut le chancelier en 1933 était composé du NSDAP mais aussi du DNVP, un parti national-conservateur.
Franz Gürtner, ministre de la justice, membre du DNVP
Alfred Hugenberg, ministre de l'économie et de l'agriculture, membre du DNVP
Par contre pas la trace d'un seul socialiste.
L'homme qui a convaincu Hindenburg de nommer Hitler chancelier fut Franz von Papen, qui a fait le plus clair de sa carrière au Zentrum (centre-droit catholique).
Franz von Papen, vice-chancelier d'Hitler, qui a eu la naïveté de croire que les conservateurs du premier cabinet d'Hitler le feraient patauger dans la semoule et qui n'a rien fait contre la loi des pleins pouvoirs.
Encore un grand résistant conservateur, pas comme ces salauds de socialistes.
Le premier parti banni par Hitler fut le KPD, le parti communiste allemand.
Le 3 mars 1933, le secrétaire général du KPD, Ernst Thälmann a été arrêté. Le 7 avril de la même année, les biens du KPD furent saisis.
Le seul parti a avoir voté contre les pleins pouvoirs à Hitler fut le parti social-démocrate, toute la droite a voté pour.
Regardons les votes sur les pleins pouvoirs
NSDAP (nazi) : 288 Pour 0 Contre
Zentrum (centre-droit catholique) : 72 Pour 0 Contre
DNVP (national-conservateur) : 52 Pour 0 Contre
BVP (chrétiens-démocrates bavarois) : 19 Pour 0 Contre
DStP (centriste) 5 Pour 0 Contre
CSVd (conservateur) 4 Pour 0 Contre
Bauernpartei (agrarien) 2 Pour 0 Contre
DVP (national-libéral) 1 Pour 0 Contre
Landbund (agrarien) 1 Pour 0 Contre
SPD (social-démocrate) 0 Pour 92 Contre
KPD (communiste) Députés interdits de siéger et envoyés dans des camps pour la majorité d'entre eux
Clairement la gauche collaborait alors que la droite entamait déjà la résistance.
Hitler a bénéficié de la complicité de grands entrepreneurs, tels que Fritz Thyssen, qui étaient effrayés par la montée du communisme.
Ce brave Fritz Thyssen a fait régulièrement des dons au parti nazi, incluant un don de 100 000 marks d'or en 1923, année du putsch de la brasserie, pour un total d'un peu plus d'un million de marks d'or selon ses propres affirmations.
Il s'est réjoui de l'interdiction du KPD, de la SPD et des syndicats et a fait partie des personnes qui ont convaincu Hitler de lancer la nuit des longs couteaux. Et comme si ça ne suffisait pas, il a de lui-même viré tous ses employés juifs.
Au final, il sera mal récompensé, s'opposant à la répression subie par les catholiques et aux effets de la guerre sur l'économie, il sera envoyé en camp de concentration. Heureusement pour lui, il survivra jusqu'à la libération.
L'aile du NSDAP la plus demandeuse en réformes sociales, menée par Gregor Strasser, a été massacrée lors de la nuit des longs couteaux, sur ordre d'Hitler.
Gregor Strasser aurait pu être l'homme que vous auriez exhibé au monde entier pour prouver que les nazis sont de gauche.
Strasser, le 9e adhérent du NSDAP, était anticapitaliste et pour lui l'antisémitisme n'était que secondaire.
Dès 1926 il fut marginalisé, Hitler organisant un conseil des dirigeants nazis un jour de semaine afin d'éviter que les membres de l'aile "gauche" se mobilisent de manière à censurer la ligne Strasser.
Il fut totalement mis à l'écart en 1933 quand Hitler prit le pouvoir, avant d'être exécuté par les SS lors de la nuit des longs couteaux.
Hitler a utilisé des hommes de gauche comme il a utilisé des hommes de droite, c'est le propre d'un tribun jouant avant tout sur le ras-le-bol populaire, personne ne le niera. Mais les faits montrent qu'il a toujours privilégié les industriels aux quelques éléments révolutionnaires de son parti, fussent-ils des compagnons de combat de la première heure. Pas vraiment une attitude de socialiste.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32Le communisme originellement fut le besoin d'établir la dictature du prolétariat après avoir socialisé les moyens de production.
Dans son sens d'origine, le communisme est une forme d'organisation sociale sans classes, sans État et sans monnaie, où les biens matériels seraient partagés.
Encore une belle distorsion de l'Histoire de votre part.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32Et hop, mauvais exemple. Le Front Populaire espagnol, par exemple, n'a pas eu pour composantes originelles que des entités socialistes. Il comprenait également l'Union Républicaine (réformiste et républicaine) et fut grandement appuyé par des mouvements nationalistes galléguistes.
"Le Front populaire incluait le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le syndicat UGT (Union générale des travailleurs, proche du PSOE),
le PCE (Parti communiste d'Espagne), le POUM (Parti ouvrier d'unification marxiste) et les républicains : IR (Gauche républicaine, dirigée par Azaña) et UR (Union républicaine, dirigée par Diego Martínez Barrio). Ce pacte fut soutenu par des nationalistes galiciens et catalans (tels que l'ORGA et l'Esquerra Republicana de Catalunya) et par la CNT (Confédération nationale du travail, syndicat anarchiste)."
Bien essayé
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32L'esprit de soumission, tel que vous le nommez grossièrement et injustement, n'était ni plus ni moins qu'une volonté de la part de Chamberlain de ne pas engager son peuple dans un combat pour lequel il n'avait pas les armes. En bon communiste, j'imagine que le fait de faire saigner délibérément son peuple pour montrer qu'on a la plus grosse ne vous dérange pas, mais chacun ses principes.
On connaissait déjà votre mentalité capitulante face au terrorisme, il n'y a rien d'étonnant à ce que vous l'adoptiez face au nazisme. Le courage n'est que de surface au PLC.
Il ne s'agissait pas de montrer qu'on a la plus grosse, mais de vaincre le fascisme, une force qui a provoqué le pire génocide de notre Histoire.
Reconnaissons toutefois que tous les conservateurs n'étaient pas du même bois que le médiocre Chamberlain, à l'annonce des accords de Munich, son successeur Winston Churchill a déclaré
"Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre."
Désormais nous savons que le PLC est plus composé de Chamberlain en herbe que de futurs Churchill. Nous avons donc hérité de la frange sans courage du conservatisme.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32Vu que vous êtes un spécialiste absolu de la Seconde Guerre mondiale et puisque nous parlons de soumission, que pensez-vous donc du pacte germano-soviétique, durant lequel l'URSS passa un accord avec Hitler portant sur l'annexion de territoires comme la Finlande ?
Sous l'initiative notamment de Georges Marchais, chef du PCF et d'Enrico Berlinguer, chef du Pari Communiste Italien, les partis communistes européens ne se réclament plus de l'héritage du tyran Staline, qui a sali le nom du communisme en trahissant tous ses principes en plus de l'héritage politique de Lénine, depuis des lustres.
Le pacte germano-soviétique a été un acte de couardise court-termiste du même degré que les accords de Munich, en s'adonnant à une telle lâcheté, Staline a une fois de plus affirmé son infamie qui avait déjà été aperçue lors de la famine qu'il avait sciemment organisée en Ukraine.
Ce pacte n'a cependant pas coulé de source, Churchill lui-même, pas le plus grand des gauchistes, a établi à plusieurs reprises que les occidentaux ont ignoré des offres précédentes des soviétiques afin d'établir un front commun contre les fascistes.
C'est la faiblesse des occidentaux qui a fait craindre une attaque à Staline qui s'est bêtement précipité sur cette opportunité de s'acheter un peu de déshonneur.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32 De nombreux historiens, notamment français, l'ont reprise (F. Guelton, J. Le Groignec, J. Marcandat...). Par ailleurs, il ne me semble pas que vous soyez en mesure de juger du sérieux des historiens qui étudient l'histoire depuis plusieurs décennies.
Le Groignec, très bon exemple, un militaire président de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain. On peut compter sur lui pour une objectivité totale.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32D'ailleurs, vous semblez oublier que les responsables de ce journal avaient, à l'époque, tenté de négocier avec les services allemands la reparution du journal
Le fait qu'ils aient échoué devrait vous donner un indice sur l'opinion des nazis, puisque c'est la question que nous abordons.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32Effectivement, je n'ai aucun intérêt à ça, n'étant partisan ni d'un camp, ni de l'autre
Vous déclarez donc n'avoir aucun intérêt à tenter de discréditer 2 partis concurrents.
Prendriez-vous les frôceux pour des cons ?
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32 De plus, il vous faut aussi savoir que l'électorat d'Hitler n'était pas composé que des catégories que vous citez. Près d'un tiers de ses électeurs étaient issus du monde ouvrier.
La question est l'idéologie d'Adolf Hitler, pas les gens qui se sont laissés manipuler par lui.
Sara Tsila-Yahudit a écrit : ↑01 sept. 2017, 18:32Ne vous en faites pas pour nous. Nous ne distribuons pas des fusils et des bananes pour obtenir de nouveaux membres, nous.
Connaissant la famille Marshall, il faut bien plus compter sur le PLC que sur le MARR pour la distribution d'armes à feu.