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Mesdames, Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Je vous propose d'ouvrir le débat sur le projet de loi fédérale relatif au retrait de la Frôce du CIPNA, soumis par le Gouvernement Fédéral :
Projet de loi fédérale relatif au retrait de la Frôce du CIPNA
Article 1 -.
En application de l'article 304, Titre Troisième, de la Charte du Conseil International des Pays Non-Alignés, la Frôce dénonce la charte du CIPNA.
Article 2 -.
Les autres membres du CIPNA sont tenus de quitter le Palais Gamal Abdel Nasser à Aspen afin de trouver un nouveau siège à l'organisation dans un délai de 6 mois à compter de la promulgation de la présente loi.
Fait à Aspen,
Le XX/XX/XX
Elias Zimmerman, Ministre de la Diplomatie et de la Défense
Alba Vittorini, Chancelière Suprême
Vittorio di Savoia-Carignano, Imperatore de Frôce et de Madagascar
Avant de commencer, je vous rappelle que les échanges qui interviennent ici doivent être respectueux de vos interlocuteurs.
Je ne tolèrerai aucune attitude outrancière et insultante.
Le débat est ouvert pour 3 jours, à partir du moment où le Ministre Fédéral a défendu son projet.
Je rappelle qu'il est possible de déposer des amendements au texte de loi sous les conditions suivantes :
- 1 amendement par article
- limite fixée à 10 amendements par parti
- limite fixée à 10 amendement par le Gouvernement Fédéral
Pour être valable, l'amendement doit être sous la forme :
Proposition d'amendement n°- NOM DU PARTI
L'article XXX ci-après :
Mettre ici l'ancienne version de l'article
Est ainsi modifié :
Mettre ici la nouvelle version de l'article
Ces règles ayant été rappelées, j'invite donc Monsieur Elias Zimmerman, Ministre de la Diplomatie et de la Défense à venir présenter son argumentaire.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Ce sujet a déjà fait l'objet de nombreux débats et j'ai déjà eu l'occasion de le défendre ici même lors des questions au gouvernement. Ce projet a été l'objet de craintes, parfois sincères, parfois grotesques. Certains ont tenté de faire croire que le retrait de la Frôce du CIPNA serait synonyme pour la Frôce d'un alignement à venir avec les Etats-Unis et une adhésion à l'OTAN, mais il n'en est rien.
Car je l'ai dit et je le répète encore une fois dans ces murs, que notre pays n'aura pas vocation, au cours de cette mandature, à rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord.
Croyez-moi, la Frôce a toujours eu la volonté d'être une nation indépendante et forte et elle le sera cette fois, plus que jamais.
Tout comme de nombreuses personnes dans ce pays, je désapprouve la présence au sein du CIPNA, de pays tel que l'Iran, pays finançant le terrorisme international et déstabilisant la région, de Cuba, qui reste une dictature communiste malgré la mort de Fidel Castro, ou encore de la Palestine, actuellement géré par un groupe terroriste, le Fatah.
Cette organisation des soit disant non-alignés réunit en son sein des régimes peu fréquentables, avec la Frôce, qui est une démocratie et une terre de liberté. Nous n'avons donc à mon sens rien à faire dans ce type d'organisation. Nous perdons en crédibilité et nous mettons à mal notre souhait d'indépendance en nous alliant avec des régimes mis au banc de la communauté internationale.
A ceux qui désirent ardemment défendre l'indépendance de la Frôce sur la scène internationale, posez-vous les bonnes questions. En maintenant notre présence au CIPNA, sommes-nous bel et bien des non-alignés ?
La réponse est non. Nous sommes des alignés, et pas avec les meilleurs régimes de ce monde en plus.
C'est vrai, qu'ont donc en commun les pays membres du CIPNA en dehors du fait d'être des pays ? Qu’est-ce qui permet de placer dans une même catégorie la Frôce et l’Iran, Cuba et l'Afrique du Sud ? Qu’est-ce qui permet d’insérer dans une même grande enveloppe des démocraties et des dictatures, des pays qui respectent les principes élémentaires du droit et des régimes totalitaires ? La réponse, rien.
L'idée est donc simple. La Frôce ne fera toujours pas partie de l'Union Européenne ni de l'OTAN au cours de cette mandature et elle quittera également le CIPNA.
La Frôce parlera d'une seule et même voix, la sienne, indépendante et forte.
Je vous remercie.
Vice-président de La République
Ancien ministre fédéral de la Diplomatie et de la Défense
Ancien maire de Monticello
Ancien Député fédéral
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
Chers collègues,
Le débat qui a opposé les pro-sortie du CIPNA et les opposants à cette même sortie a montré une perception très bipolaire de la politique étrangère frôçeuse - je dirais même trop bipolaire. En effet, le spectre d'action de notre diplomatie est très large entre la dépendance aux Etats-Unis et un atlantisme aveugle, et une indépendance totale des puissances étrangères et des rapports de force internationaux. Penser qu'une action diplomatique réfléchie va soit dans un sens, soit dans l'autre, est une chimère.
Dans cette affaire, les torts sont partagés, et je vais commencer par les vôtres, Monsieur le Ministre. Si votre projet de loi a tant fait parler dernièrement, c'est qu'en réalité votre devoir d'explication envers le peuple et les représentants de la Nation n'est pas rempli. Avec pour seuls bulletins diplomatiques de maigres communiqués et des publications sur les réseaux sociaux, vos déplacements sont propres à animer les plus larges spéculations quant à vos activités. Et au-delà des comptes-rendus de vos déplacements, nous avons du mal à cerner quelle est la stratégie mise en oeuvre, quels sont les réels buts de votre gouvernement en matière de diplomatie - au point que tout le monde se demande si une telle stratégie existe bien. Car, Monsieur Zimmerman, notre pays est vaste, notre pays est entre l'Europe et l'Afrique, au coeur de la méditerranée, notre pays a connu toutes les épreuves de l'histoire et a toujours su y faire face. Notre pays a une histoire et une tradition diplomatiques, liées à l'indépendance, à la liberté de ton et à l'attachement aux droits de l'homme. Cela, vous le savez. Alors, si vous y croyez tout comme nous y croyons, pourquoi ne l'affirmez-vous pas haut et fort ?
De plus, quel est réellement l'intérêt de la sortie du CIPNA ? Je n'ai pas l'impression que ce pays nous enchaîne particulièrement. Ce que je diagnostique, en revanche, c'est que la sortie de la Frôce de ce traité a servi de monnaie d'échange dans des négociations avec les Etats-Unis. Et cela, c'est très grave. La représentation nationale attend des réponses claires et précises, Monsieur le Ministre.
Passons maintenant à mes amis de divers courants politiques qui n'ont fait que défendre le CIPNA ces derniers jours. Vos inquiétudes, je les partage, comme vous venez de l'entendre.
Néanmoins, soyons honnêtes : le CIPNA est-il l'alpha et l'oméga de notre indépendance diplomatique ? Pouvons-nous réellement penser qu'un traité négocié en peu de temps avec si peu d'acteurs puisse avoir un réel poids ? Car en réalité, quel est le poids d'un traité signé par simplement quelques pays, qui se contentent de déclarations d'intérêts de temps à autres alors que les coopérations régionales et bilatérales sont de plus en plus puissantes et aboutissent à de réels rapports de force ? Quel est le poids d'un traité qui parle encore de "non-alignement" alors qu'aujourd'hui il existe autant d'alignements que de pays, et que nous ne sommes que quelques uns ? L'honnêteté me pousse à avouer que ce CIPNA n'est qu'une coquille vide, chers collègues.
Et je n'ai pas fini. Quel est le poids d'un traité signé par la Frôce, aujourd'hui ? Quel est le poids de la Frôce ? Car, chers amis du centre et de la gauche, vous jouez aux vierges effarouchées lorsqu'on touche à ce traité qui ne représente que lui-même. Mais qu'avez-vous fait toutes ces années pour que la Frôce pèse au niveau international ?
Avons nous pris des positions fortes face à Daesh, face à la Corée du Nord, face au conflit qui sévit au Yémen, face à la crise des réfugiés ? Avons-nous une armée digne de ce nom, bien entretenue, qui représente une force de dissuasion et une véritable capacité de frappe propre à appuyer notre diplomatie ? En clair : avons-nous aujourd'hui une voix diplomatique qui porte ? Non !
La diplomatie, ce n'est pas de la tradition ! Ce n'est pas des signatures de traités que l'on garde en mémoire comme on garde le stylo qui a servi à le signer ! La diplomatie, c'est de l'action !
La Frôce sera forte quand elle sera capable d'intervenir militairement, quand elle sera prise au sérieux, quand son régime sera stabilisé ainsi que son économie, quand elle prendra des positions fortes et claires ! Ce débat sur ce traité mort-né n'intéresse que nous ! Au nom de la grandeur de notre pays, ressaisissez-vous ! Ressaisissons-nous !
Je vous remercie.
Député fédéral Terroirs & Solidarité | Ancien gouverneur de Tyrsénie | Ancien maire de Gagliano
Vous êtes en droit de penser que mon devoir d'explication envers les frôceux et les députés n'a pas été rempli. Mais je ne partage pas cette vision des choses.
En ce qui me concerne, je pense que certaines personnes n'ont pas cherché la moindre explication supplémentaire de ma part avant de s'épancher sur les réseaux sociaux, dans la presse, etc.
Ajoutons à cela la réaction épidermique qu'a suscité une simple rencontre, un simple dialogue avec le secrétaire d'Etat américain à Washington.
Couronnons enfin le tout avec des accusations calomnieuses de la part de Wikileaks sur ce déplacement et sur ma personne et vous arrivez un véritable imbroglio.
Etait-ce l'effet délibérément recherché ? Je l'ignore.
Néanmoins, on ne peut pas me reprocher de ne pas avoir défendu et expliqué à plusieurs reprises, aussi bien mon intention en procédant à la sortie de CIPNA que ma vision du rôle de la Frôce sur la scène internationale.
Monsieur le député, quant à ma stratégie et mes buts en matière de diplomatie, je tiens à vous rassurer de suite, non seulement ils existent, mais je vais de ce pas vous les exposer.
Tout d'abord, nous souhaitons durcir les relations diplomatiques entretenues avec des pays qui se livrent à des crimes contre l'humanité. C'est la raison pour laquelle récemment, j'ai souhaité que la Frôce prennent des mesures sévères à l'encontre du Venezuela de Nicolás Maduro. Après discussions en conseil des ministres, nous avons décidé de présenter une résolution à l'ONU. Si cette tentative onusienne venait à ne pas être couronnée de succès, je vous assure que nous prendrons unilatéralement des sanctions.
Lorsqu'il s'agira de défendre les droits humains élémentaires, la Frôce sera toujours présente. C'est d'ailleurs pour cette raison, entre autre, que nous serons plus crédible en la matière en mettant un terme à notre présence au CIPNA au côté de pays tel que l'Iran, Cuba ou encore la Palestine.
Tout en restant indépendant, nous souhaitons instaurer des canaux de discussions avec de nombreux pays partenaires, Etats-Unis compris.
Afin que la Frôce soit crédible sur la scène internationale, je souhaite également moderniser notre armée. Du nouveau matériel et de meilleures infrastructures seront au programme du prochain Livre blanc sur la défense pour l'année 89. Je compte également me pencher sur le moral de nos hommes et femmes en uniforme. Il est primordial de revaloriser ce métier et de mieux considérer nos vétérans.
Pour résumé, à l'issue de mon mandat, je souhaite avoir amorcé les nombreux changements dont notre armée a droit, tourné une page dans l'histoire de notre diplomatie en quittant le CIPNA, en renforçant plus que jamais notre indépendance et en portant la défense des droits fondamentaux sur la scène internationale.
Monsieur le député, le projet de loi relatif au retrait de la Frôce du CIPNA est donc la première pierre de cet ensemble que je viens de vous détailler.
Il revient donc au représentant du Peuple ici présent d'accompagner ces changements, au nom de la grandeur de notre pays.
Je vous remercie.
Vice-président de La République
Ancien ministre fédéral de la Diplomatie et de la Défense
Ancien maire de Monticello
Ancien Député fédéral
