Débat 3 : PSDF - LR - CUL "Les animaux doivent-ils avoir les mêmes droits que les êtres humains ?"

[Julien Citron]

PSDF (4/5)

Et justement je dois dire que j'admire ce qui a été fait en Septimanie à ce sujet et je compte m'en inspirer fortement si je suis reconduit à la tête de la Catalogne.
Les propos orduriers de M. Kovac sont une insulte à la vie car de quel droit l'homme se permettrait-il de sacrifier des vies animales en masse sans se remettre en cause dans son éthique ?

Vu l'intérêt que vous portez à la question, vous auriez pu quitter le plateau que l'effet aurait été le même.
Avoir une attitude de désinvolture envers la vie animale alors que la sixième grande extinction de l'histoire de la vie est en cours est innommable et je veux ce soir dénoncer votre attitude et manifester le dégoût que vous me provoquez.
Non, même en donnant des droits aux animaux nous n'en ferons jamais des hommes, mais si l'homme donne des droits protecteurs aux animaux non seulement il en sortira grandi, mais en plus il pourra prolonger l'existence voire sauver des espèces quasi-condamnés.

Moi je veux laisser à mes enfants un monde où les oiseaux chantent, où les abeilles butinent dans la légèreté du printemps, où la vie sauvage est sauvegardée et où le respect de la vie est une valeur fondamentale.
Piétiner la biodiversité au nom du bien-être humain c'est aller droit dans le mur car quand ces espèces auront disparu l'équilibre naturel sera rompu et les drames s'enchaineront, les espèces invasives pulluleront, les fleurs ne donneront plus de fruits et la vie commencera doucement à s'éteindre.
Vous allez vous moquer de mon discours alarmistes mais les conscients, eux, se moqueront de votre morgue et votre imbécilité.

[Jadran Kovac]

La République : 4/5

Que de poésie, Citron. Je ne vais pas vous moquer de vous, je vais juste vous rappeler qu'à aucun moment je n'ai proposé l'extermination des animaux.
Ce serait de toute manière puni de prison à perpétuité avec période de sûreté de 30 ans, selon la loi septimane.

D'ailleurs, prenons quelques autres exemples de cette loi.
Le fait de tuer un animal handicapé est un crime de catégorie B, puni de 30 ans d'emprisonnement.
Le fait de tuer un animal avec préméditation est puni de 25 ans de prison.
Tenter de tuer un animal, c'est 21 ans de prison.
Mettre de la mort-aux-rats dans votre maison, c'est un crime de catégorie F, donc 15 ans de prison.

J'ajoute à cela la fabuleuse notion de "zoopornographie", qui n'est absolument pas définie par la loi, et dont la production est punie de 10 ans de prison. C'est donc la fin des reportages animaliers sur la reproduction?
Puis n'oublions pas quelques autres trouvailles merveilleuses, comme les menaces de mort envers un animal, qui sont condamnées, qu'elles soient proférées par écrit ou par oral.

L'homme qui a écrit cela a été chancelier. Citron, vous l'avez combattu pendant tout son mandat, au moment où vous espériez prendre sa place, et maintenant que vous êtes au pouvoir, vous lui faites des éloges.
Trouvez-vous réellement que cette loi est raisonnable? Avez-vous à ce point besoin de la gauche pour vous maintenir au gouvernement?

Cette loi n'avait qu'un but, s'inscrire dans la lignée de toutes les autres de Septimanie, avec des gouverneurs qui ne savent plus quoi trouver pour aller encore plus loin dans le délire de progressisme et de tolérance à tout prix.

[Apollon Haros]

CUL (4/5) :

Les projets de M. Citron pour la Catalogne me font, je dois le dire, chaud au coeur. La CUL, que je représente sur ce plateau, lui apporte le soutien adéquat pour mener à bien cette avancée.

M. Kovak, pour en revenir au progressisme et à la tolérance, ce ne sont pas des délires. A vos yeux, c'est peut-être comme du papier toilettes, mais pour nous, c'est un combat quotidien et un enjeu majeur d'une démocratie moderne. Navré, mais il est plus que temps de passer un coup de plumeau sur la poussière que vous représentez.

Permettez-moi de vous démontrer que votre anti-animalisme primaire n'a aucun sens. A une certaine époque, on considérait que les fous et les déséquilibrés n'étaient pas humains, qu'ils se rapprochaient plus des animaux, des démons. Et donc au nom de ce constat ignorant, les pires traitements ont été décidés et appliqués. Ce que la société ne pouvait pas comprendre ou sortait de son moule, ne pouvait subsister.

Si à l'époque, au regard de l'histoire, nous pouvons comprendre cette façon d'agir, aujourd'hui, ça n'est plus le cas. Il a été démontré, scientifiquement, que les animaux étaient capables de douleur mais mieux, d'empathie. Or, un être qui manifeste de l'empathie, qui adopte un bébé suite à la mort de ses parents naturels, qui vient s'asseoir au pied du cercueil de son maître, comme l'a fait le chien de Goerges H. W. Bush, à son enterrement, c'est précisément ce qui permet de dire aujourd'hui qu'en retour, nous devons leur tenir respect et dignité.

Et donc, leur offrir les mêmes droits. Considérez cela comme un délire, si ça vous chante, mais nous ne sommes pas seuls à lutter.

[Julien Citron]

PSDF (5/5):

Nous arrivons à la conclusion de ce débat et je dois dire que je suis déçu du résultat. D'un côté nous avons ceux qui sont résolument décidés à prendre des mesures pour sauvegarder le monde animal et de l'autre il y a ceux qui pensent que l'Homme est le maître absolu sur Terre et que tout ce qui s'y trouve lui appartient.
Je trouve désolant d'être encore, à notre époque, dans ce schéma binaire primitif alors que le changement climatique est amorcé et que la vie s'éteint un peu partout avec la disparition d'espèces animales.

Il nous faut sortir de ce débat stérile et cette vision très anthropocentrée pour enfin considérer que nous ne sommes qu'un élément parmi tant d'autre sur cette terre.
Certes nous avons réussi à obtenir la capacité de façonner le monde et le changer pour le meilleur et pour le pire mais notre disparition aurait beaucoup moins d'impact que la disparition des abeilles ou des oiseaux, gardons-le à l'esprit.
Les animaux participent à l'équilibre de la nature, ce qui n'est pas vraiment notre cas, avouons-le. Les négliger c'est se tirer une balle dans le pied pour l'avenir et c'est pourquoi le raisonnement de M. Kovac mène à notre perte.

J'espère que ce débat plutôt atypique aura intéressé les téléspectateurs et je vais terminer en disant que finalement ce n'est pas accorder aux animaux les même droits que l'homme qui compte. Ce qui compte c'est de leur donner le droit de vivre, d'être et surtout le droit d'être respectés dans leur être le plus profond.

[Jadran Kovac]

La République : 5/5

Dans ce débat, j'ai voulu remettre l'humain au coeur de la politique. Réaffirmer l'humanisme de mon parti, La République, en rappelant les origines de la société, de la civilisation.
On ne parle pas ici de biologie. L'humain n'est pas un animal. La société ne se construit pas autour des animaux, mais bel et bien des humains.
Sans notre intelligence, sans notre capacité à réfléchir, nous organiser, adapter la nature à nos besoins civilisationnels, on ne se poserait même pas la question de la place des animaux auprès des humains.

Dans ce débat, nous avons eu droit aux interventions lunaires du candidat CUL, et aux états d'âme opportunistes du candidat PSDF, qui ne sait plus s'il est à gauche ou à droite, vu qu'il n'est pas sûr de qui va gagner l'élection, et donc de quel camp il devra rejoindre.

Dans ce débat, j'ai été le seul à tenir un discours raisonnable, face aux dogmes étranges qui laissent les émotions prendre le pas sur la réflexion.
Oui, les animaux sont attachants, oui, les animaux sont mignons. Mais non, ils ne sont pas l'égal de l'humain, et ne peuvent prétendre à des droits équivalents.

J'ai tenté de faire comprendre à mes adversaires que la loi de Septimanie était folle et furieuse. Elle repose sur l'absurdité et le non-sens. Et mes adversaires ont botté en touche, préférant répéter les belles intentions de leurs programmes, sans jamais se poser la question sur les conséquences d'un droit pénal qui donne autant de place aux animaux.
Chers compatriotes, à vous de faire valoir votre humanité, en votant pour le seul candidat qui accepte encore de la défendre.

[Apollon Haros]

CUL (5/5) :

Nous arrivons au terme de ce débat et je ne me permettrais pas de juger de sa qualité. Les téléspectateurs et les électeurs le feront eux-mêmes.

Nous avons eu droit à des propos consternants, issus d'un esprit fermé et buté. Mais je ne perds pas espoir. La Septimanie, comme toujours est une Province visionnaire. Il y a de ça 5 ans, personne ne croyait en l'imposition négative et elle est là, elle a fait ses preuves. Il en a été de même pour les rythmes scolaires. Mais c'est humain, de craindre le changement. Tâchons juste que cela ne nous paralyse pas.

La CUL a apporté son soutien au projet du MAMA, pour instaurer un code pénal prenant en considération les animaux. Elle l'a fait parce que c'était ce qu'il fallait faire. Ce dispositif permet de franchir le pas et de mettre en place de vrais droits pour les animaux. Une façon, de nous opposer à l'anthropocentrisme et non à l'humanisme. Car l'humanisme et l'animalisme sont étroitement liés. Ils découlent du même constat : vivre mieux, vivre plus solidaires, plus égaux.

Il n'est plus question de violence ou de cruauté, mais d'empathie, de chaleur et de prévenance. Nous avons un devoir et une responsabilité envers la faune, ne serait-ce que parce qu'elle est capable elle aussi de sentiments, d'émotions.

Nous combattrons toujours cette façon de penser qui met l'humain au centre de l'univers, au centre de toutes les attentions. Nous voulons laisser en héritage, à nos enfants, une humanité qui ne sera pas à deux vitesses, un monde où un animal a lui aussi le droit au respect et à sa dignité.

Depuis trop longtemps, nous laissons passer la souffrance. Il n'est jamais trop tard pour changer. Merci à tous.