Débat 8 : CUL - PLC - PSDF "Pensez-vous que le mouvement des gilets jaunes puisse s'étendre à la Frôce ?"

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (4/5)

Monsieur De Salvo, le fait de poursuivre des études fait travailler d'autres qualités que constituer un simple amoncellement de connaissances, par exemple si les mathématiques sont autant mises en avant, c'est pour leur rigueur, les fonctions dérivées en elles-mêmes ne serviront pas à grand monde hors cas professionnel très spécifique.

Le fait de suivre des études contribue à travailler sur la patience, et dans certaines filières, sur le sens de la négociation. Nul besoin de sortir d'une grande école, une formation professionnalisante fait très bien ce travail également.
Une personne qui a stoppé ses études en avance n'est pas nécessairement un bourrin, mais cela augmente le risque, et quand on parle de la sécurité des frôceux, l'idée même de prendre des risques doit être proscrite.

Monsieur Citron, nous sommes d'accord sur un point, les policiers ne sont pas des surhommes.

C'est la raison pour laquelle je préconise un renfort en nombre, pour que les policiers aient plus d'opportunités de repos et de temps passé en famille même en période sensible, et pour laquelle je préconise une meilleure formation qui leur permettra de diminuer la charge physique du métier et de mieux répondre aux attentes psychologiques, les responsables de la situation actuelle ne sont pas les agents, mais les gouvernements successifs qui n'ont pas pris mesure de l'ampleur de ce problème.

La situation française démontre que les policiers formés à l'ancienne peuvent vite être débordés, et la seule solution que mes deux opposants apportent est de dire "Je ne laisserai personne dire qu'un de vous n'a pas son BNES".
Être ou paraitre.

[Vincent De Salvo]

PLC (4/5)

Non monsieur Citron, personnellement, je ne conçois pas les bavures.
Si l'on suis votre raisonnement, on conçoit une intervention chirurgicale ratée parce que c'est la dixième consécutive effectuée par le chirurgien et on conçoit que le Chancelier Suprême créé un incident diplomatique sans raison car il a eu beaucoup de réunions ces derniers temps.
Je me dois de vous rappeler que les forces de l'ordre ont pour mission le maintien de l'ordre, cela inclut donc la gestion des révoltes populaires.
Je crois en nos forces de l'ordre et je sais qu'elles pourraient gérer un mouvement du type des gilets jaunes. Par contre, je préviens que si j'accède aux responsabilités fédérales, l'inspection générale de la police ne fera aucun cadeau sur les bavures. Comme la justice ne fera aucun cadeau aux casseurs et aux pilleurs.

Madame Mendoza Ojeda, votre mépris des gens peu ou pas qualifiés est affligeant. On peut être patient et rigoureux sans avoir fait de longues études. Votre réponse aux gilets jaunes serait "C'est pas ma faute si vous êtes smicards, vous aviez qu'à travailler à l'école".
Vous représentez cet élitisme qui n'est bon qu'à donner des leçons de morale au peuple.
Bientôt vous allez nous dire que les problèmes dans les hôpitaux sont dus à la sous-qualifications des aides-soignants et des infirmiers.
Chaque métier a ses spécificités et ce n'est surement pas en mettant des technocrates partout que tout ira mieux.

Proposer pour proposer ne sert à rien, je ne vois pas l'utilité de changer drastiquement le recrutement et le fonctionnement dans la police.

[Julien Citron]

PSDF (4/5):

M. de Salvo, les propos que vous venez de nous servir ne trompent personne, vous voyez les forces de l'ordre comme un outil de répression et vous pensez que la raison d’État l'emporte sur l’État de droit. Ce n'est absolument pas ma conviction car elle est dangereuse pour la démocratie.
Le maintien de l'ordre est codifié par toute une série de règle à respecter et dès lors qu'un fonctionnaire de police l'enfreint, il peut subir une procédure disciplinaire voire plus si la victime est décédée.
La bavure policière reste de l'ordre de l'exception et il y a bien des années que cela n'est pas arrivé en Frôce.
Lorsque survient une bavure il est du devoir de l'administration de régler la défaillance pour sanctionner d'une part, et éviter que cela ne se reproduise de l'autre.

Pour ma part je suis plutôt en désaccord avec Mme Mendoza Ojeda sur la question de la formation. Quel besoin de venir renforcer le théorique pour la formation d'un fonctionnaire de police ? L'apprentissage dans ce métier se fait essentiellement sur le terrain avec une certaine préparation physique.
Le renforcement des effectifs me semble en revanche une piste à explorer pour soulager certains services en tension.

Pour revenir aux "Gilets Jaunes", il est vrai que le symbole commence à essaimer un peu partout dans les pays européens pour marquer une volonté de contestation. A la question de savoir si le mouvement pourrait arriver chez nous pour les raisons françaises nous avons tous répondu non. Mais n'oublions pas que ce gilet devient un symbole de contestation et je pense que la mode pourrait arriver chez nous à la suite d'une contrariété généralisée.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (5/5)

Votre attitude, monsieur Citron, résume bien la problématique de la police actuelle, vous ne les voyez que comme des machines à intervention, sans aucune nuance psychologique dans leur travail.

Une formation théorique solide aiderait nos policiers à :
- Mieux recevoir les victimes de certaines infractions, notamment les violences sexuelles
- Eviter de commettre des erreurs procédurales qui pourraient mener à gâcher un dossier devant la justice, ruinant ainsi leurs efforts et ceux de leurs collègues
- Disposer de meilleures capacités de négociation et de compréhension qui peuvent éviter certains incidents regrettables. Quand on parle de police, on a en tête des arrestations spectaculaires de caïds plus dangereux les uns que les autres, mais beaucoup de cas peuvent se régler dans le calme.
- Gérer l'attente entre deux interventions, le quotidien de policier, ce n'est pas de l'action survitaminée toutes les deux minutes,il y a énormément de temps d'observation.
- Avoir une meilleure communication avec les résidents de leur secteur, afin qu'ils puissent plus efficacement contribuer à améliorer leur quotidien et inversement que lesdites personnes soient plus enclines à aider les forces de l'ordre.

Oui, il y a des choses à changer, et il y aura toujours des choses à changer, nous devons rechercher en permanence le meilleur pour nos concitoyens, la paresse intellectuelle n'est pas une option lorsque l'on aspire à gérer un pays.

Je laisse le peuple décider de qui est le plus méprisant envers la police, entre celle qui prétend que les policiers n'ont pas bénéficié d'une formation supplémentaire et ceux qui disent qu'ils n'ont besoin que de leurs muscles.

[Vincent De Salvo]

PLC (5/5)

Monsieur Citron, franchement, dire que les forces de l'ordre ont pour mission le maintien de l'ordre, c'est presque comme dire que le ciel est bleu.
En me traitant à demi-mots de dictateur, soit vous montrez une méconnaissance du sujet qui fait froid dans le dos de la part du ministre du renseignement et de la justice, soit vous vous opposez à moi juste pour vous opposer à moi, à des fins électoralistes, et là, le débat public n'en sort vraiment pas grandi.

Je maintiens que madame Mendoza Ojeda méprise les policiers et que ces derniers n'ont pas besoin de plus de formations théoriques pour s'acquitter des tâches qu'elle énonce. Les formations théoriques existent déjà et il est plus que scandaleux de vouloir faire croire que la plupart des policiers ne sont pas capables d'épeler leur propre nom.
Pas une seule syllabe, dans mes propos depuis le début de ce débat, sous-entend que les policiers n'ont besoin que de leurs muscles. Ne pas vouloir changer, de fond en comble, le fonctionnement de la police n'est pas de la paresse intellectuelle mais c'est la conviction que ce domaine est en ordre de marche.

Pour conclure, je ne ferai pas une volte-face à la Julien Citron qui disait, il y a 1/2 heure, qu'un mouvement type gilets jaunes était impossible dans la Frôce actuelle et qui le craint désormais.
Une telle contestation n'est pas une mode, elle se base sur des revendications profondes. La situation de la Frôce n'a pas changé depuis le début de ce débat.

Merci aux organisateurs de ce débat et à mes contradicteurs.

[Julien Citron]

PSDF (5/5)

Visiblement monsieur de Salvo a une ouïe à géométrie variable.
J'ai dit que le mouvement des gilets jaunes tel qu'il est en France a très peu de chance de survenir chez nous car le pouvoir d'achat n'est pas une thématique sensible chez nous.
En revanche, je constate que le symbole du gilet jaune est repris un peu partout pour des motifs différents du mouvement originel à chaque fois.
Dès lors, si une politique injuste venait à se mettre en place en Frôce à l'issue des ces élections, une contagion pourrait être possible.

On se souvient du budget scandaleux de Transalpie et nul doute que si le PLC venait à arriver au pouvoir, les classes modestes vont trinquer et enfileront le gilet jaune.
Je ne raisonne pas de façon binaire et j'essaie d'analyser la situation pour élever le débat.
Quant aux forces de l'ordre le PLC est sur une logique répressive, la mienne est inclusive car le maintien de l'ordre ce n'est pas uniquement l'emploi de méthodes brutales.
Là aussi on m'a accusé à tort de vouloir mettre en place une politique de gros bras mais je maintiens que le principal problème c'est le manque de moyens dans certaines zones rurales.

Toujours est-il que les électeurs sont prévenus, avec le PLC point de mouvement des gilets jaunes possible avec comme seule réponse la politique de la matraque.
Personne ne s'y trompe et je serai toujours là pour veiller.

Merci à mes contradicteurs pour ce débat passionnant !