Débat 3 : PAS - MAMA - PLC : L'accueil des réfugiés en Frôce est-il adéquat ?

[Riccardo Finacci Núñez]

La parole est au représentant du PAS.
Si après 24 heures rien n'a été posé, le MAMA pourra prendre le tour.

Règles des débats : viewtopic.php?f=59&p=25408#p25408

[Olivier Brimont]

PAS (1/5) :

Bonsoir.

Avec ce thème il va y avoir beaucoup à dire !

J'ai hâte de savoir quels bobards le MAMA va pouvoir venir étaler devant les téléspectateurs pour défendre son mentor-UPPesque, tiens !

Oui parce qu'on peut dire qu'en matière d'accueil des réfugiés, le Gouvernement Karlsson auquel le MAMA a participé à deux reprises a brillé, tant il a été lamentable.

Souvenons-nous, il y a deux ans, que tambours battants, le PARM était adopté. Sans financement. Financement qu'il n'a toujours pas d'ailleurs. A l'heure actuelle, bien malin celui qui peut dire quel pourcentage va être pris en charge par le gouvernement fédéral et par les provinces signataires.

Oh ça pourrait paraitre drôle, décrit comme ça, mais en réalité, ça ne l'est pas. Une fois n'est pas coutume, la gauche, complaisante, bien-pensante, se gausse d'un bilan humanitaire absolument PAR-FAIT ! Et on les entend les Saulier ! Les Smith ! Les Citron ! Les Landreau ! Tous ces clowns vantent avec fierté leur merveilleux bilan humain. Bilan comptable du PARM : 0 pluzin débloqué.

Cela veut donc dire, qu'aujourd'hui, la Frôce accueille des gens qu'elle parque Dieu seul sait où, dans des taudis, sans accès à l'éducation, sans infrastructure digne de ce nom.

La Frôce accueille-t-elle les réfugiés de façon adéquate ? La réponse est NON. Aujourd'hui, les réfugiés sont traités comme du bétail. Et la Frôce est la honte des pays développés. Tout ça parce qu'un jour, Justin Bieber et son boys-band ont voulu laisser une trace dans l'histoire. C'est réussi ! Une belle tâche de merde ! Une chienlit !

[Mats Maessen]

MAMA (1/5)

Bonsoir à tous mes concitoyens, bonsoir à mes interlocuteurs.

Autant gagner du temps : ma réponse est non.
Non, notre effort en faveur des réfugiés n'est pas suffisant.
Non, nos moyens déployés ne sont pas à la hauteur des besoins.
Non, ne ne pouvons pas en rester là.

Je note que monsieur Brimont, dans ce langage fleuri qui lui permet de si bien cacher la fragilité de ses prises de position, n'a guère de mot suffisamment dur pour qualifier la politique du gouvernement sortant, notamment en ce qui concerne le PARM. Ce même texte qu'il a refusé d'adopter dans sa province, sans pour autant proposer la moindre alternative.
Il aboie, il vocifère, il insulte, mais jamais il n'agit ou ne propose.

Le PARM est un texte imparfait, et le gouvernement, auquel ma formation politique a effectivement participé, n'a pas été à la hauteur de l'enjeu en ne débloquant par les fonds nécessaires pour que les dispositions soient appliquées, malgré les recommandations de la Cour Suprême lorsqu'elle a été saisie à titre consultatif.
Le premier acte du prochain gouvernement sera donc d'en finir avec cet état de fait, et de se prononcer clairement sur le budget alloué à ces mesures. Ce sera le point de départ de notre aide aux réfugiés.

Ensuite, nous serons amenés à aller beaucoup plus loin en la matière. Les réfugiés ne sont pas des migrants économiques ou des clandestins, ce ne sont pas des gens dont on doit se poser la question de leur présence sur le territoire. Ils sont ici de plein droit.
Il faudra donc, sans aucune pudeur, envisager de régulariser massivement la situation de toutes ces personnes, dans l'application de nos principes humanistes.

[Jacques Malion]

Bonsoir,

Je note que nous sommes tous d'accord sur cette question.

Non, la politique des gouvernements Karlsson n'a pas réussi à rendre l'accueil des réfugiés décent.

Le PARM part d'un bon sentiment, mais il a cruellement manqué de moyens à la Frôce pour l'appliquer. Si j'ai bien compris, l'objectif est de loger, nourrir, blanchir des migrants gratuitement aux frais du contribuable.

Le gouvernement veut aussi que les migrants, sans faire la différence entre migrant économique et migrant politique, reçoivent tous le droit d'asile. Pourquoi Victor Karlsson n'a-t-il pas envoyé personnellement des invitations à tous les soudanais et les malgaches ?

Je rejoins aussi Mr Brimont dans sa critique de la gauche plus que niaise dans cette histoire. Promettre, c'est bien, appliquer c'est mieux.

Je suis le partisan d'un "tri" des migrants, entre migrants politiques, fuyant la guerre ou la dictature, et que nos valeurs nous obligent à accueillir et migrants économiques.

S'il est prouvé, Monsieur Maessen, que ces migrants, que nous accueillons à tire-larigot sont vraiment des migrants politiques, alors oui, nous serions obligés de les aider à s'intégrer.


Mais il faut aussi aller à la source de ces migrations. Se poser cette bête question : pourquoi ? Pourquoi ces gens fuient ? Une fois réponse obtenue, il faudra tenter de régler la situation en usant de la diplomatie.


Il faudra ensuite se poser une question encore plus bête : comment ces gens arrivent ici ? Et ensuite, démanteler ces réseaux de passeurs clandestins qui font échouer des migrants tous les jours sur nos côtes.

[Olivier Brimont]

PAS (2/5) :

Pour commencer, j'agis et je propose, intéressez-vous un peu à ce qu'il se passe en Tyrsènie. Je privilégie les frôceux car ce sont eux qui me donnent mandat pour le faire.

Vous vivez perché sur une montagne d'utopies. Vous pensez que la Frôce peut accueillir de façon illimitée des réfugiés sur son sol. Le chômage en Tyrsènie dépasse les 10 % et même si grâce à l'action de mon gouvernement cela va tendre à la baisse, croyez-vous que quand mes administrés galèrent pour gagner leur vie et garder leur dignité, la question d'accueillir des réfugiés sur le sol tyrsénéen se pose réellement en priorité ?

Vous pensez que c'est humaniste d'accueillir des réfugiés sans vous soucier de leur sort ? De proposer une régularisation massive alors qu'ils n'auront pas d'emploi, donc pas de vie décente ? Pas moi !

Vous dites vous soucier du sort des réfugiés. J'ai pourtant le souvenir que vous avez été Ministre de la Diplomatie et de la Défense. Et vous n'avez strictement rien fait pour aider les réfugiés à rester ou retourner dans leur pays, pour rétablir sur leurs terres d'origine la paix et la sécurité. Les gens fuient mais vous ne cherchez pas à savoir pourquoi, vous n'avez rien fait pour qu'ils n'aient pas renoncer à tout ce qu'ils possédaient.

Vous n'avez bougé le petit doigt après l'avis rendu par la Cour Suprême, sur le PARM. Et là subitement, les élections vous font songer que votre bilan est un néant abyssal, alors vous promettez de faire mieux la prochaine fois. C'est donc "ça" votre humanisme.

[Mats Maessen]

MAMA (2/5)

Monsieur Brimont, là où vous me parlez d'utopie, je vais vous renvoyez à votre cynisme. Vous choisissez la solution de facilité en estimant qu'on n'a pas suffisamment à offrir aux réfugiés, donc il ne faut rien faire pour eux. Et c'est cet état d'esprit qui gangrène tout votre discours.

Les réfugiés sont-ils la priorité? Leur situation est une priorité humanitaire, et ce n'est pas comparable au chômage. Tant pis si ces réfugiés n'ont pas été en mesure de voter pour vous, tant pis s'ils ne vous aideront pas à être réélu à la tête de votre province, nous n’œuvrons pas pour notre petit coin de terre, mais pour l'intérêt général. Et l'intérêt général dépasse les frontières des provinces et des États.

Vous pouvez critiquer mon humanisme autant que vous le voulez, vous êtes un hypocrite. Refuser la régularisation sous prétexte que ça ne résoudra pas, selon vous, les problèmes des réfugiés, c'est inhumain, car vous ne proposez rien en échange pour améliorer leur situation. Vous êtes d'un fatalisme coupable et, par votre indifférence factuelle face à la détresse humanitaire, vous créez de la misère.

Concernant mon bilan au ministère de la diplomatie, il ne vous aura sans doute pas échappé que je suis resté très peu de temps à ce poste et que j'ai dû en partir pour des raisons personnelles. Je ne vais pas m'excuser pour cela.
Toutefois, vu que se pose la question de la cause de ces migrations qui vous dérangent tant, je lourai l'action de Maria Blum en faveur de la paix et du développement international, premières réponses concrètes à la crise migratoire.

[Jacques Malion]

Tout d'abord, selon moi, il faut redéfinir le terme de réfugié.

Le PARM définit ça comme ceci : "Personne effectuant une migration, c'est-à-dire se déplaçant volontairement dans un autre pays ou une autre région pour des raisons économiques, politiques ou culturelles et de meilleures perspectives d'avenir pour eux et pour leurs familles."

Cette définition est conforme à la convention de Genève. Mais est-il conforme à ce que nous, nous pensons d'un migrant ? Ce que les Frôceux en pensent ? Je ne crois pas.

Je pense que la majorité des frôceux sera d'accord avec moi pour dire qu'un migrant économique n'a pas sa place en Frôce. Chaque pays se doit de s'occuper de ces citoyens. Rien oblige en effet un pays à ne pas les aider, mais rien n'oblige non plus à le faire.


Alors pourquoi ? Pourquoi nous les accueillons-nous en Frôce à bras ouverts ? Comme je l'ai dit tout à l'heure, il ne faut pas oublier que le gouvernement Karlsson a promis à tous les migrants, qu'ils soient économiques ou politiques de les nourrir, les blanchir et les loger.

C'est une promesse de nouvelle vie pour le monde entier ! Qui ne rêverait pas d'être logé gratuitement aux frais du contribuable ?


Et comme la mondialisation augmente la communication entre les Etats, et que la Frôce n'y échappe pas, les migrants, même à l'autre bout du monde, sont au courant que la Frôce est prête à les accueillir à bras ouverts, gratuitement.


Sauf qu'elle n'est pas prête du tout, il lui manque des millions de pluzins pour mettre ce projet à bien, il est donc innapliccable.

[Olivier Brimont]

PAS (3/5) :

Alors M. Mallion, permettez-moi juste de vous dire qu'ici nous ne sommes aux Etats-Unis de Donald Trump, mais en Frôce et que la Convention de Genève n'est pas conçue pour que l'on se torche avec. Il y a dans cette Convention une définition très claire de ce dont nous parlons. Les accords signés ne sont pas faits pour que l'on pinaille dessus mais pour qu'on les applique. C'est le principe même du droit international.

Monsieur Maessen, je ne suis pas opposé à l'accueil de réfugiés. Mais pas autant, pas dans les conditions que vous proposez ! Ni pour procéder à une régularisation massive.

En l’occurrence, la misère a été créée par la majorité qui n'a toujours pas financé le PARM et qui se complait dans la critique dès qu'un Maire ose dire qu'il ne veut pas faire partie du plan. Pour votre gouverne, la Tyrsènie accueille des migrants, sinon il n'y aurait pas eu un attentat à Gambino. Je ne vais pas accueillir ces gens pour les parquer dans des poubelles.

Si le PAS arrive en tête et obtient une majorité au niveau fédéral, nous abrogerons le PARM. Nous repartirons de zéro en coopération avec les provinces pour définir le financement avec elles et avec les municipalités. Nous reverrons les ambitions à la baisse, en ne prenant que ce que nous pouvons assumer. Et nous développerons nos partenariats bilatéraux avec d'autres pays d'Europe pour répartir les efforts. Voilà ce que nous ferons. Et je préfère mille fois agir ainsi que de faire l'immonde bouse que la Gauche a le culot de mettre sur un piédestal aujourd'hui !

[Mats Maessen]

MAMA (3/5)

Ce sera inusuel, mais je vais être d'accord avec monsieur Brimont concernant les propos de monsieur Malion. La convention de Genève n'est plus négociable de nos jours. Ce n'est pas une interdiction juridique, c'est un fait politique, de la même manière qu'un pays comme le nôtre ne reviendra plus jamais sur la notion d'esclavage ou de crime contre l'humanité, sinon pour les préciser.
Mais cette intervention est salutaire, vu qu'elle permet de rappeler la nature du PLC.

Toutefois, monsieur Brimont, sur le reste de votre propos, vous persistez dans la malhonnêteté intellectuelle, avant de frôler l'indignité.
Tout d'abord, vous aimez à rappeler que la Tyrsènie accueille des réfugiés sur ses terres. Forcément, puisqu'ils sont là et qu'il est interdit de les exclure du fait de leur statut de réfugiés, vous êtes bien obligé de les accueillir. Mais cela ne veut pas dire que vous faites quoi que ce soit pour eux, puisque votre cheval de bataille a été de critiquer le PARM et son inapplicabilité, sans rien proposer en alternative, sinon pour nous dire que vous voulez partager l'effort avec d'autres pays, sans même avoir commencé à en assumer la moindre charge.

Mais ce qui me gêne encore plus, c'est que vous parlez de revoir les ambitions à la baisse, alors que le PARM se concentre sur des besoins basiques. Jusqu'où voulez-vous encore descendre quand il s'agit de réduire les efforts envers les réfugiés?!
Je peine encore à comprendre quelles sont vos valeurs, mais les miennes sont claires : pour moi, la dignité humaine ne se monnaye pas.

[Jacques Malion]

Je n'ai jamais eu la prétention qu'il fallait revenir sur le convention de Genève. Ce que j'ai dit est de faire la différence entre migrant économique et migrant politique.

Monsieur Maessen ose critiquer la situation en Tyrsénie. Mais votre parti a fait partie de la coallition gouvernementale non ? A-t-il demandé au gouvernement en place à l'époque de débloquer des fonds pour aider les provinces ? Non. Et pourtant, ils avaient un bon moyen de pression. Quitter la coallition pour remettre en cause le chancelier et son gouvernement. Ah non, pas possible en fait. Quand on est trop attaché à son poste on y reste hein ?


C'est sur que c'est pas un migrant qui viendra squater les couloirs de l'Assemblée fédérale. Vous étiez l'un des seuls partis à pouvoir faire réellement pression sur le gouvernement. Mais vous avez préferé votre salaire à celui du sauvetage de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants. Ah ! Qu'elle est belle la morale de la gauche Frôceuse !


Ils se plaignent dès qu'on critique leur travail. Et derrière, ils préfèrent leurs salaires, leurs palais dorés et leurs sièges en cuir. C'est sur que c'est plus simple de s'asseoir, de regarder, de nous pondre un texte et de se replonger chacun dans son train-train de bourgeois, loin des caméras et des pauvres gens sur les trottoirs de nos villes.


Mais pensez-vous aux Frôceux qui vous ont élu ? J'espère que lors de ces élections, les Frôceux comprendront que la gauche n'est pas la solution aux maux de notre pays.