Elections générales 92 : Débat - Travail et Affaires Sociales

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (8/10)

La pornographie réduit le nombre d'infractions sexuelles, c'est une étude du professeur Milton Diamond de l'Université d’Hawaï qui le dit. Désolée de préférer la science à la superstition et aux pseudo-rapports truqués de l'administration Reagan. Il y a des inconvénients à corriger avec la pornographie, inconvénients que nous tentons de corriger en mettant en avant la pornographie éthique ou douce avec des incitations fortes à la limitation d'âge en Septimanie, mais le nombre d'infractions sexuelles n'en est pas, il n'y a donc rien d'hypocrite à notre position.

Il y a en revanche une très forte hypocrisie à droite à prétendre défendre les intérêts de l'enfant, tout en laissant des images ultra-violentes émailler les journaux télévisés, tout en laissant les films d'horreur être considérés comme moins choquants qu'une bluette érotique, tout en cherchant à priver des enfants de leurs parents au nom de considérations moralistes, tout en essayant de saboter une loi sur la médecine scolaire par pur plaisir de critiquer un Gouvernement opposé, tout en laissant les rythmes scolaires concorder avec les caprices des parents plutôt qu'avec les intérêts des enfants aussi.

Lutter contre le sexisme, c'est éduquer les enfants, des cours sur le consentement ont donné d'excellents résultats en Afrique et libérer la parole des victimes, en leur offrant des structures plus adaptées dans les commissariats, où elles sont encore trop souvent accueillies par des agents peu au fait de ces phénomènes.

Nous sommes en revanche, en accord sur la mode, la glorification de l'anorexie est un immense danger pour les jeunes filles et un problème essentiel de santé publique.

[Arthur Lubenac]

MPD - 9/10

C'est donc ça votre solution pour lutter contre les violences sexuelles Madame Mendoza Ojeda ? Donner du sexe en libre accès à nos enfants pour éliminer leurs pulsions ?
Non seulement vous semblez assimiler les hommes à des bêtes assoiffées de chair mais vous alimentez sans le vouloir les clichés sexistes en continuant à promouvoir une industrie qui a énormément contribué à dégrader l'image de la femme dans la société.

Le rôle de l'Etat pour ce genre d'affaire privé doit se limiter à la prévention contre les IST, sensibiliser le public contre les violences sexuelles dans ses formes diverses et lutter contre les supports qui présentent une image dégradante de la femme. Je refuse que la pornographie devienne avec l'appui de l’État un morceau de viande qu'on agite pour rassasier nos concitoyens dans le but prétendu de faire baisser les violences sexuelles.

Nous devons évidemment protéger les jeunes contre cette industrie prédatrice pour l'image de la femme mais aujourd'hui il est très difficile de contraindre l'accès à ces contenus. C'est pourquoi, au lieu de toujours interdire je prône l'ajout de la pornographie comme débat à avoir dans les établissements scolaires dans les cours d'éducation à la sexualité et en lien avec les infirmières des établissements. C'est à cet âge-là que nous devons agir et si la parole se libère pour avertir des dangers que cela représente, s'il devient possible d'ouvrir un débat alors ce sera bien plus productif que des interdictions de principe qui seront de toute façon contournées.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (9/10)

Vous n'allez pas sérieusement faire croire à qui que ce soit ici ou devant son écran que les adolescents de 14 ans n'ont pas déjà largement accès à la pornographie sans mon aide.

Ma stratégie est de différencier les contenus pornographiques entre eux à des fins de pédagogie, ainsi les contenus les plus doux ou éthiques bénéficieront d'un accès avantageux au cinéma et à la télévision, ce qui leur donnera une image de normalité par rapport aux productions brutales de basse qualité qui sont elles en grande partie responsables de l'image faussée de la sexualité qui se retrouve beaucoup en ce moment.

L'autre mérite, étant que la pornographie ne représentant plus un interdit pour les adolescents, leur parole sera de plus en plus libérée sur le sujet, ainsi les interrogations qu'ils auront sur ce qui sépare un acte ordinaire de la vie de couple et une humiliation gratuite, seront bien plus facilement exprimées.

Cela vous semble ridicule ? C'est ce que nous faisons avec la violence depuis des décennies, et si je ne me prive pas pour pourfendre l'accumulation de violence réelle qui a un effet dévastateur de paranoïa collective, et je cible là tout particulièrement les journaux télévisés, leur sensationnalisme et leurs montagnes de cadavres, je reconnais volontiers que le traitement de la violence fictive est plutôt correct, elle a son utilité cathartique, le seul reproche que je lui porte véritablement est qu'on n'accorde pas le même à la sexualité ce qui porte un message très malsain d'une sexualité forcément choquante et d'une violence forcément banale.

[Olivier Brimont]

MPD - L'Original (10/10) :

Je vois que j'arrive à l'issue de mon temps de parole alors je vais synthétiser pour nos téléspectateurs.

Le MPD - L'Original jouera franc-jeu. Nous serons un rempart contre la politique d'assistanat voulu par la gauche et contre le libéralisme anarchiste défend par le futur ex-Chancelier Lubenac.

Nous ne retournerons pas notre veste au profit d'une carrière. Nous mènerons les actions nécessaires au retour du plein emploi en Frôce, dans toutes les provinces. Pour cela, nous jouerons sur deux axes : la baisse des charges et la simplification du code du travail.

Nous valoriserons le principe même du travail : le mérite, en axant une politique aisément orientée vers la défiscalisation des heures supplémentaires, vers la fin des avantages accordés à ceux qui en font le moins. Nous redistribuerons les richesses à ceux qui mouillent le maillot et qui se donnent pour leur carrière.

Sur le plan moral, nous défendrons le respect de chacun dans son intégrité, en engageant une guerre sans merci aux violences morales ou physiques.

Vous avez le choix entre plusieurs projets d'avenir pour la Frôce. Celui de la Gauche nous mènera à la faillite et à une société de feignasses. Celui de l'Ultra-Droite nous mènera au chaos. Le MPD - L'Original est donc la voie de la raison et du pragmatisme. Je vous remercie.

[Vincent De Salvo]

PLC (10/10)

Je prends la parole pour la dernière fois ce soir.

La valeur travail est quelque chose de fondamental pour moi. Quelque soit le milieu social duquel on est issu, en travaillant dur, toutes les réussites nous ouvertes.
Je respecte profondément tous les travailleurs, du moins qualifié au plus qualifié, du plus bas salaire au plus haut salaire. Mais j'ai trop d'honnêteté intellectuelle pour tomber dans la démagogie, je trouve normal qu'un individu non qualifié ait une grande différence salariale avec une personne ayant un doctorat. Cela s'appelle le mérite. Il est normal que des années d'efforts et de sacrifices durant les études soient récompensées par une rémunération élevée.
C'est pareil pour les entrepreneurs, ils prennent des risquent, sont soumis à la concurrence et doivent sans cesse innover. Il me parait logique qu'ils récoltent le fruit de leur travail.

Je suis résolument opposé à l'assistanat, je ne tolérerais jamais que quelqu'un qui travaille perçoive des revenus identiques à ceux de quelqu'un qui ne travaille pas. La proposition de revenu universel évoquée durant ce débat fut un triste exemple d'assistanat, j'y suis fortement opposé.

Enfin, sur les sujet sociétaux, nous avons eu la démonstration de tout le sectarisme de la gauche qui s'est érigée en police de la pensée. Sachez que j'assume à la virgule près tous les propos que j'ai tenus ce soir et que je ne me laisserai jamais intimider par la gauche bien pensante.

Je salue et remercie tous mes contradicteurs ainsi que les organisateurs de ce débat.

[Jean Bournay]

FCF - (10/10)

Hé ! Traiter l'anarchisme de libéraliste, M.Brimont ! Votre connaissance en politique se limite t-elle à un cahier de vacances de maternel ?

M.De Salvo, vous vous taisez enfin, j'en suis fort aise ! Et je vais vous répondre, ne vous déplaise !
La gauche est celle ouverte aux idées nouvelles en faveur des personnes LGBT+, des femmes proposant essais et tests même sur des choses que nous voyons mal, donc le sectarisme que vous sortez d'on-ne-sait-où peut y retourner.

Oui chacun peut récolter le fruit de son labeur, mais prétexter travailler 10 fois plus qu'un autre pour le même temps, c'est un petit peu fort quand même !

Alors vous, vous ne devriez rien recevoir, vous qui ne foutez rien à part gueuler des inepties fallacieuses, mon pauvre.

Mme.Ojeda, vous je vous conseille un livre "Brave New World" vous pourrez vous l'acheter après mon élection quand les livres seront proposés quasi-gratuitement sinon gratuitement, vous verrez c'est très en accord avec vos idées.

Et vous M.Lubenac, Voltaire à ses heures perdues 'je n'aime pas vos idées mais je me battrais pour que vous puissiez les dire", sachez que "tradition n'est pas toujours sagesse" ainsi rappelez-vous que non, il faut se battre contre les traditionalistes quand on est opposé à eux, pas dire "oui mais c'est l'histoire faut comprendre et discuter", si vous souteniez vraiment la cause des homosexuels, vous ne diriez jamais ça.

Quant à moi, j'ai d'autres chats à fouetter.

Se levant il conclut solennellement.

Au revoir !

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (10/10)

Dans ce débat, nous avons assisté à certaines interventions d'une médiocrité affligeante, et hélas les conclusions n'y ont pas échappé.

Nous avons eu le droit à l'héritier spirituel de Lénine, qui se permet de comparer mes objectifs à "Le Meilleur des mondes", désolée d'utiliser le titre français, nous ne sommes pas dans un pays anglophone, la colonisation anglo-saxonne ne passera pas par Aspen. Ce livre décrit une société autour du travail, qui a rejeté la notion de famille, sans revendication et qui favorise ouvertement le mépris envers les pauvres. Cela fait un peu beaucoup de différences pour une reproduction fidèle, n'est-ce pas ?

Nous avons aussi eu le tigre de papier sicilien qui nous la joue méritocrate contre ces salauds de fainéants, un discours qui n'est pas loin du "celui qui ne travaille pas ne mérite pas de manger" de Mao, alliance en vue avec Bournay ? Il existe d'autres formes d'utilité que le travail salarié, pour Brimont celui qui taille sa haie est un fainéant, celui qui taille la haie d'un autre est un bon travailleur. L'impôt négatif, c'est la reconnaissance de ces alternatives.

Et enfin, mon favori, De Salvo, qui nous parle de police de la pensée après avoir préconisé de priver des enfants bien nés de leurs droits pour des considérations moralistes.

Tous sont issus d'un même moule, celui du moralisme et du passéisme, celui de la tentation de contrôler tous vos faits et gestes.
Frôceux, si vous êtes prêts à briser vos chaînes, je suis prête à vous tendre la pince pour les faire voler en éclats.

[Gabriel Von Bertha]

ADF - 10/10

Je conclurai ce soir par exprimer mon regret que ce débat ne soit pas à la hauteur des espérances des Frôceux. Vous attendiez des réponses à vos préoccupations, vous n'aurez eu droit qu'à un simple spectacle de chamailleries et attaques personnelles. Cela montre bien la capacité de certains de mes concurrents à gouverner le pays dans un dialogue politique apaisé.

Vous l'aurez compris ce soir, seul le centrisme que j'incarne a tenté de répondre à vos préoccupations, à l'attente de tenir une politique dans le dialogue social et politique. Oui à la réforme, mais une réforme pragmatique. Je souhaite engager de profondes réformes en matière d'organisation de dialogue social, de formation professionnelle dans la continuité des réformes de l'enseignement engagé en Tyrsènie qui doivent être adaptées aux autres provinces. Je m'engage à des réformes assurant un subtil équilibre entre flexibilité et sécurité pour les salariés. Nous devons améliorer leur sécurité face au chômage, face aux discriminations, face à des conditions de travail qui peuvent être difficiles. J'ai une pensée pour les salariés du privé mais également pour les fonctionnaires qui s'investissent pour l'Etat quotidiennement et dont les autres "responsables" politiques ne semblent pas se préoccuper.
J'ai posé les constats, mis à jour les difficultés rencontrées par vous, citoyens de Frôce, et j'ai tenté d'y répondre au mieux malgré le temps de parole. D'autres ont préféré offrir un divertissement aux Frôceux au lieu de montrer leur sérieux. Il vous reviendra finalement de choisir la direction pour la prochaine législature. Vous pourrez en tous les cas me faire confiance pour vous servir!

[Arthur Lubenac]

MPD - 10/10

Il est donc temps de conclure.
En tant que Chancelier j'ai pu mener avec madame Alvarez Puig une véritable rénovation du système de santé frôceux. Je regrette d'ailleurs que les avancées n'aient pas pu être mises en valeur car un immense travail a été fait dans ce domaine.
Si vous me reconduisez à Belley, je poursuivrai évidemment le chantier de rénovation de notre système de santé afin de garantir un accès aux soins pour tous.

Le débat n'a selon moi pas été à la hauteur et n'a pas pu que faire ressortir des chamailleries stériles qui n'ont fait en rien avancer le débat public.
Avec moi vous savez donc, chers téléspectateurs, à quoi vous attendre. La négociations dans les entreprises aura toute sa place, et ce dans le respect des droits des travailleurs.
La Frôce a la chance d'avoir un chômage très réduit, nous devons préserver cette situation coûte que coûte. Les entreprises continueront à voir le fardeau des charges s'alléger pour permettre des embauches plus faciles. Nous valoriserons les entreprises qui s'engagent pour l'égalité salariale homme-femme et qui lutterons contre la discrimination au travail.

Lors des élections, je vous demande de me juger sur mon bilan. Je tirerai évidemment les conséquences qui s'imposent selon le résultat mais quoiqu'il arrive je serai toujours là pour défendre mes idées, les causes que j'ai toujours suivies.
Frôceuses, Frôceux, j'ai été très heureux d'être à votre service lors de ce mandat et je ne vous remercierai jamais assez pour la confiance que vous m'avez accordée.

[Victor Karlsson-Marshall]

UPP (10/10)

Ce débat touche à présent à sa fin, et je remercie mes contradicteurs de même que les organisateurs de ce débat.

Pour conclure, je réitère que nous défendrons vigoureusement les intérêts des travailleurs, pour améliorer leur qualité de vie et leur permettre une implication dans leur travail et la vie de leur entreprise.
Nous défendrons également toujours qu'une famille ne se réglemente pas. Il y a des familles homoparentales, recomposées, en bref, considérer qu'une société parfaite ne se construit qu'autour du modèle de la parfaite petite famille nucléaire est bien naïf de la part de la droite. Et dire que c'est le seul modèle de famille viable est aussi insultant pour toutes les familles qui n'entrent pas dans leurs cases.

Je ne m'étalerais pas là-dessus. A ce stade là, il n'est plus question de conflit "modernité contre traditions", il est question de conscience de la réalité. Et il évident que la droite est dans la déni. Dans ce déni si symptomatique de la droite qui empêche d'envisager d'autres solutions pour notre société, sur la base du "C'était mieux avant.". Non, ce n'était pas mieux avant. Et une chose est sûr, ce n'est pas en glorifiant sélectivement certains aspects du passé qu'on œuvrera pour l'avenir.

A l'inverse de cette droite traditionaliste, en manque d'un véritable programme et qui n'a rien d'autre à proposer que d'aller vers le passé, nous proposons l'alternative d'une gauche engagée, consciente des enjeux de notre temps, des problématiques qui agitent notre société, et une gauche prête à innover pour y répondre, à proposer une nouvelle approche de notre modèle de société et de la place du travail dans la vie de chacun.