Elections générales 92 : Débat - Justice et Sécurité interieure

[Jean Bournay]

FCF - (2/10)

Monsieur Brimont,
Vous osez déclarer qu'il faut taper dans le portefeuille de familles pauvres qui ne peuvent se charger de leurs enfants, pour qu'ils le fassent. C'est stupide. Il faut les aider pour les éduquer comme tout citoyen et nullement avec des militaires. Oui leur portefeuille est leur point faible car ils n'ont plus qu'un rien pour survivre, pas vous.
Un enfant peut être conscient de ses actes, dans ce cas-là, il n'est plus question d'autorité parentale, il faut l'éduquer comme un citoyen. Car il est dès lors indépendant intellectuellement et il faut alimenter son intellect et non le détruire avec les sombres abrutis incapable de réflexion qui forment l'armée.
Quand l'école et les parents ne pourront plus rien pour les enfants, il sera grand temps de réformer l'éducation Monsieur, pas de mettre en place une Junte Militaire pour les éduquer tous.

Monsieur Lubenac,
Il suffit à l'éducation de faire émerger l'esprit critique et la réflexion chez les élèves pour régler tous les soucis.
Éduqués à s'éduquer ils se tourneront vers l'humanisme et la justice. Il suffit qu'ils voient les vrais arguments et les faits. La soif de vérité doit les déshydrater constamment.
L'éducation a ce devoir si les parents ne le font pas, c'est l'égalité de l'éducation, pour que malgré les familles tous soient égaux.
Nous sommes d'accord sur les criminels et les missions citoyennes.
Seulement nous souhaitons que les peines soient toutes possibles de grâce, accordée par référendum, venue de l'initiative populaire.

[Gabriel Von Bertha]

ADF - 2/10

Le laxisme n'est guère une solution, la solution de l'encadrement militaire ne l'est pas non plus.
Les mineurs sont des êtres en devenir. Il n'est pas question que l'Etat baisse les bras et les laisse dans les bras de la délinquance.
Certains parents ont certes démissionner face à leur responsabilité de parents, mais n'en faisons pas une généralité, car il existe des parents qui voient leur enfant entrer dans la délinquance le plus souvent dû à une forte mauvaise influence extérieure, et il est bien souvent trop tard pour agir.

Nous souhaitons à l'ADF donner aux juges des enfants des moyens matériel, tel que le placement de mineurs, non pas dans un centre militaire, mais dans des internats des collèges et des lycées avec un suivi renforcé et un projet extrascolaire.
Parque ce bien souvent nos jeunes tombent dans la délinquance de par le manque de perspective, de par l'absence d'un projet scolaire, nous allons allier l'exigence de l'internat à la construction d'un projet scolaire et extrascolaire. Des cours concentré sur la matinée et des activités extrascolaires diverses pour susciter l'envie aux jeunes en difficulté de trouver "sa" voie. Le service civique et humanitaire entrera dans ces activités extrascolaires.
L'internat, cela change une vie lorsque l'on est jeune. Cela donne un cadre à respecter, et ces jeunes sont en attente d'un cadre. Alors investissons dans ces centres éducatifs fermés pour lutter contre la délinquance des mineurs.

[Eric Valmont]

RPL : (03/10)

Il faut savoir que plus on créé de prisons plus on les remplit donc cela ne résoudra en rien le problème de surpopulation, et si l’on rajoute à cela les résultats confirmés par les rapports de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime qui stipulent que dans la pratique, le recours à l’emprisonnement augmente partout sans qu’il en résulte une amélioration de la sécurité publique. On en vient à douter de l’efficacité de cette peine.

La liberté est la la chose la plus importante pour l’homme, et l'en priver est la pire des sanctions. Dans certains pays, les juges doivent passer plusieurs semaines en prison avant de commencer à travailler pour connaître la valeur de ce qu’ils vont enlever aux condamnés s’ils prononcent des peines d’emprisonnement.

Mais voyons ensemble les objectifs de cette peine, la punition, la dissuasion et la réinsertion. Tous ces objectifs peuvent très facilement être atteints, et de façon plus efficace par des peines alternatives, tout en respectant les droits fondamentaux du condamné et avec un coup moins onéreux.

Et l’avantage de ces peines en plus de remplir tous les objectifs de la prison c’est que contrairement à elle, elles ne cherchent pas à exclure le condamné de la société mais au contraire, à les réconcilier l’un avec l’autre. Ce qui pour résultat de prévention de la récidive. De plus, quelle que soit la raison d’imposer une alternative particulière, la personne qui la subit la ressentira comme une punition.

Par conséquent la prison doit être envisagée comme une solution parmi d’autres et même la dernière des solutions, et alors un jour peut-être qu'elle sera l'alternative et plus une peine principale.

[Olivier Brimont]

MPD - L'Original (3/10) :

Ah, Monsieur Bournay, nous irons plus loin encore puisque nous mettrons en place une infraction pénale pour « défaut d’éducation » à l'encontre des parents de mineurs délinquants récidivistes. Je suis navré de vous l'apprendre, mais être pauvre n'autorise pas à se la couler douce pendant que vos enfants dealent et incendient tout un quartier. Nous ne sommes pas dans un pays communiste, partout ailleurs on respecte l'état de droit.

Je retiens l'idée intéressante de M. Von Bertha, sur le service civique et humanitaire. C'est en effet une solution intéressante qui permettrait de sensibiliser les jeunes aux principes de la république et à la solidarité. C'est effectivement une bonne chose, puisque cela aurait des impacts positifs appréciables sur l'insertion. C'est typiquement le genre de choses que l'on peut mettre en prévention.

Toujours dans la lutte contre la délinquance juvénile, j'ajoute que nous procèderons à l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans. A partir de cette âge le traitement sera le même que pour les adultes. A 16 ans, si l'éducation a bien fait son taf, le jeune est en âge de comprendre que ce qu'il fait est mal et illégal.

Pour les centres de redressement militaire, je voudrais quand même corriger un énorme mensonge : les mineurs n'y seront pas fouettés, martyrisés et torturés ! Il s'agit ni plus ni moins de continuer à leur apporter une éducation mais dans un cadre très strict et encadré. Où, en plus, il seront isolés de leur environnement familier. J'ai bien conscience que cela heurte les partisans de l'enfant-roi, mais si vous saviez ce que j'en ai à faire, ma foi !

[Karl Lacroix-Hanke]

ADF - Au Centre ! (2/10) :

La réflexion d'Eric est très intéressante et je dois admettre que je reste en phase avec ce qu'il dit. L'efficacité de la prison dans la sécurité d'un pays n'est pas prouvée. Sans aller jusqu'à envoyer nos apprentis juges en prison pour leur montrer ce que c'est, je pense que nous devrions multiplier les campagnes d'information sur le sujet. Peut-être que les médias pourraient pleinement jouer leur rôle, en proposant des reportages sur les milieux carcéraux. L'idée est de véhiculer ce qu'est le monde méconnu de la prison, aux gens.

Vous savez, malheureusmeent, il y a un cliché qui a la vie dure et qui voudrait faire croire que les prisonniers vivent au crochet du contribuable, nourris, logés, blanchis... et qu'ils ont même la télévision dans leur cellule grâce à nos impôts. C'est bien évidemment faux. La prison est organisée de sorte que les avantages de détenus soient compensés par des travaux d'intérêt généraux au sein de la prison. Les prisonniers font eux-même la cuisine, le nettoyage, les lessives. J'ai toujours trouvé que cette façon de faire donnait un sens civique à leurs actes. Et je pense que nous devrions valoriser cela. S'ils sont capables de travailler et de rendre service à la communauté, alors qu'ils le fassent ! Les peines alternatives permettraient de le faire au grand jour et de ne pas rompre la confiance.

Au delà de la politique carcérale, j'aimerais préciser que je suis favorable au principe de marchandage.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (1/10) :

Le marchandage n'est pas une solution, beaucoup de citoyens connaissent mal leurs droits, il n'y a qu'à voir les malentendus autour du droit au silence, je crains que si nous en venions à utiliser un tel procédé, beaucoup d'innocents plaideront coupable par simple peur de subir un châtiment plus fort devant une cour qui leur parait si intimidante. Il faut savoir prendre le temps de bien faire les choses, et le procès sera plus satisfaisant sur ce point qu'une manœuvre de coulisses.

En revanche, je ne puis que soutenir la généralisation des peines alternatives, et plus particulièrement des travaux d'intérêt général.

N'ayons pas peur de le dire, malgré les immenses efforts de notre justice et de l'administration pénitentiaire, la prison est la première école de crime du pays, loin devant le quartier le plus mal famé de Frôce, faire rentrer en contact des petites frappes qui ne représentent a priori pas un grand danger pour la société tels que des voleurs de mobylettes, des tagueurs ou des comptables magouilleurs avec des pros de la délinquance ultra-violents, c'est prendre le risque qu'ils apprennent de bien mauvaises choses à leurs côtés, le tout aux frais du contribuable.

Les travaux d'intérêt général profiteront à tous, à la collectivité qui disposera d'une main d’œuvre conséquente, aux condamnés qui ne subiront pas l'horreur de la prison et la séparation familiale et aux contribuables qui économiseront à la fois le coût de la prison et les travaux exécutés pour réparation.

En matière pénale, la meilleure solution est celle qui crée le moins de victimes, pas celle qui soulage le plus les victimes existantes, non à la justice de la vengeance.

[Eric Valmont]

RPL : (04/10)

Je me permets de revenir à l’idée de monsieur Von Bertha, et plus précisément sur un terme utilisé, celui de centres éducatifs « fermés », ce genre de centres sont pour les délinquants dangereux, les récidivistes. Donc si je vous entends lorsque vous dites qu’il faut leur apprendre les valeurs humanitaires, je ne vous suis pas sur ce point qui tend à mettre tous les délinquants mineurs dans le même sac. Et il y a toujours des alternatives même pour les mineurs, puisque l’on peut tout simplement appliquer une justice réparatrice, à savoir que le délinquant doit réaliser une activité d'aide ou de réparation au bénéfice de la victime ou dans l'intérêt de la collectivité.

Quant aux centres militaires, nous y sommes opposés, outre le fait que leurs méthodes sont souvent controversées, ce genre de centre peut certes apprendre la discipline mais il ne va pas répondre aux besoins des adolescents et à leurs problèmes.

Pour ce qui est du Marchandage, nous pensons qu'il doit y avoir des alternatives au procès également, cette procédure aurait pour but de simplifier la poursuite et permettrait d’accélérer l’issue des procès, On évite ainsi les coûts liés à ce dernier. La tâche du procureur se trouverait facilitée par les aveux du prévenu, et ce dernier est rapidement fixé sur son sort et avec des peines moins lourdes. Quant à La partie civile elle se retrouve assurée d’obtenir un prompt dédommagement puisque l’accusé a avouer.

Nous pouvons commencer lentement, avec des faits d'une gravité moindre, et voir ce que ça donne, vous pourriez être surprises des résultats madame Ojeda.

[Arthur Lubenac]

MPD - 3/10

Monsieur Valmont, à vous écouter la Justice est trop dure avec les délinquants et les criminels, la prison un sort trop injuste et le summum de tout ça c'est que vous voulez faire des économies sur le fonctionnement de la Justice. On croit rêver.
Le plaidoyer de marchandage je ne le met pas en avant pour faire des économies comme vous, mais bien pour garantir l'exécution d'une peine jusqu'à son terme en échange d'un geste de clémence de la justice qui aura bien voulu négocier la peine suite aux aveux de culpabilité du prévenu.

La Justice est le symbole de la force de l’État et des Provinces. Aujourd'hui, je déplore un affaiblissement de l'autorité de l’État dans ses fonctions régaliennes qui est sans cesse remise en cause. Ce que j'ai proposé tout à l'heure permettra de réserver la prison à ceux qui ont commis les délits les plus graves et des crimes. En outre, cela videra les prisons de nombreuses personnes qui ne sont pas à ce stade d'infraction. On ne pourra donc pas m'accuser de vouloir surcharger les prisons. Au contraire, elles seront rénovées comme le prévoit la loi actuellement et des places supplémentaires viendront renforcer le dispositif de gestion des détenus ayant commis les infractions les plus graves.

Aujourd'hui il me paraît inconcevable de vouloir alléger la peine des criminels multi-récidivistes qui n'ont pas de vocation à réintégrer la société. La réinsertion de ces gens-là est vouée à l'échec et la récidive est un marqueur de cette impossibilité d'agir. Voilà à quoi doivent servir les prisons à mon sens, protéger la société des individus dangereux inaptes à la vie en communauté.

[Eric Valmont]

RPL : (05/10)

On crie toujours face aux nouvelles propositions, lorsque les peines alternatives ont été proposées, lorsque certains faits ont été dépénalisés, et j'en passe, les gens ont toujours crié aux scandales, l’histoire a prouvé que les progrès et la volonté de sauvegarder les droits de l’hommes ont toujours fini par avoir raison de l’envie de certains de tout durcir puisque force est de constater que ceci n’a jamais fonctionné.

Le marchandage n’est pas seulement une question d’argent, loin de là, même si il fait économiser que ce soit pour l’accusé ou pour l’état, c'est une réalité. Mais ce procédé a fait ces preuves, comme je l’ai dit, nous ne sommes pas obligés de l’appliquer à l’américaines à savoir presque 90% des affaires sont réglées grâce à cette procédure, mais nous pourrions commencer avec des faits moins graves.

Et ne vous fiez pas aux films, les accusés ne sont pas tout le temps des personnes piégées, mais ils sont souvent des personnes qui commettent des erreurs qu'elles regrettent, et si l’on commence avec des faits moins grave, il y aura moins de pression, même si cet argument n’a aucune valeur, puisque la pression et le stress sur l’accusé sont présents même si l’on arrive au procès.

Et si l’on rajoute que pour cette procédure les procureurs devront proposer en priorité des peines alternatives, tout le monde y gagne, justice sera rendue, et l’accusé sera moins stigmatisé socialement, tout en ressentant la punition.

[Vincent De Salvo]

PLC (1/10)

Bonjour à tous.

Je voudrais remercier les organisateurs de ce débat ainsi que saluer mes contradicteurs.

Ce débat sur la sécurité et la justice est primordial.
Je vais être très clair, je ne veux rien céder au délinquants et je veux qu'ils le sachent. Je veux que chaque peine prononcée soit effectuée de la première à la dernière seconde et je ne vois pas comment la représentation de l'autorité peut être crédible si ce n'est pas le cas.
Je suis favorable à une responsabilité pénale dès l'âge de 16 ans. Les 13 ans proposés par Mr Bournay sont d'une absurdité sans nom et Mr Brimont lui a fort bien répondu concernant le rôle des parents.
Pour que ces propositions soient réalisables il faut plus de places de prison, je suis donc partisan de la construction de nouveaux centres pénitentiaires.
Le PLC a d'ailleurs voté pour les rénovations proposées par le gouvernement sortant mais il faut aller plus loin en proposant de nouvelles places.

Je vais maintenant faire une aparté.
Mr Bournay, en seulement deux interventions vous m'avez fait bondir de mon pupitre à plusieurs reprises.
Mais j'ai été véritablement choqué par vos propos scandaleux sur les militaires. Vous avez insulté d'une manière ignoble et indigne des personnes qui donnent leur vie à la défense de la Frôce et des frôceux.
L'armée fait valoir les intérêt de la Frôce à travers le monde.
Elle protégera la vie des frôceux et donc la votre si nous sommes embarqués dans un conflit de grande ampleur.
Mr Bournay, vous êtes une honte pour le paysage politique frôceux et j'espère que votre score sera à votre image, minable.