Elections générales 90 : Débat sur la diplomatie et la défense

[Karl Lacroix-Hanke]

ADF-H (9/10) :

Eh bien, une preuve que nos deux formations politiques pourront travailler en harmonie et dans le même tempo sur ce point, Monsieur Valmont !

Sur l'environnement, je vous rejoins lorsque vous évoquez l'Accord de Paris. Il s'agit d'une avancée inestimable dans la lutte contre le réchauffement climatique, je salue votre position qui contraste fortement avec celle du PLC. Le déni de réalité est en voie d'extinction, je m'en réjouis, sachez-le !

Sur la question du nucléaire, ce qui pose véritablement problème, c'est la dangerosité des déchets. Je crois que l'Etat doit encadrer leur enfouissement, pour éviter que celui-ci ne se fasse de manière trop anarchique. Par ailleurs, toujours pour des raisons de sécurité, je ne suis pas persuadé qu'il faille laisser la main totalement au privé sur ce sujet.

En tout cas, une chose est sûre et me conforte dans ce que je disais tout à l'heure. Nous ne pourrons pas arriver dans des pays en développement et leur dire, le nucléaire pour vous c'est non, sans proposer une autre solution, viable et innovante. Je sais que le pays que je vais citer n'est pas un exemple sur les droits de l'Homme, mais que le Qatar a bien compris les enjeux de l'après-pétrole, en consolidant ses centrales solaires notamment. Les pays riches, comme la Frôce, ont un devoir de sensibilisation et d'aide sur ces questions.

Nous devons faire en sorte que le développement se fasse au profit de tous et en finir avec les orientations actuelles qui nous amènent dans le mur. Nous en sommes capables, il nous faut juste créer les outils adéquats.

[Eric Valmont]

RPL (9/10)

En effet, notre devoir en tant que pays qui souhaite privilégier le dialogue est de nous assurer que les plus réticents changent d’avis. Il est évidant que la coopération internationale est vouée à l'échec si nous ne dépassons pas certaines barrières comme la souveraineté nationale. Et l’environnement fournit un angle particulièrement intéressant pour observer la diplomatie de sommets et les interactions entre les pays, ou pour analyser l’efficacité des instruments internationaux et le rôle des acteurs non étatiques, notamment les scientifiques. Car nous parlons toujours de pays quand on aborde les sujets internationaux mais on oublie que nous devons traités avec d'autres acteurs tels que les organisations non gouvernementales.

Quoi qu'il en soit il est toujours difficile d’allier la consommation d’énergie, de plus en plus importante, la protection de l’environnement et une méthode garantissant à la fois la santé des consommateurs et une solution sans danger. Et l’énergie nucléaire, bien qu’elle soit une source d’énergie controversée, nous pensons qu'il est impossible d’envisager son interdiction, de plus elle présente de nombreux avantages énergétiques, un atout pour l’économie et la recherche, et il est moins polluants que certaines autres énergies comme le charbon ou le Gaz. C'est pour cela que le RPL souhaiter laisser la liberté d'y recourir.

Et permettez-moi de revenir sur la crise humanitaire dont vous parlez, j’ai précédemment abordé le sujet, mais cela n’intéressent pas autant que le terrorisme. Oui il nous faut être solidaires avec les immigrants, il nous faut les accueillir et les soigner, c'est un devoir même.

[Karl Lacroix-Hanke]

ADF-H (10/10) :

Depuis que j'ai commencé à m'investir en politique, je me suis beaucoup enrichi au contact des autres. Je souhaite remercier chacun des participants à ce débat. Et je nourris, pour la Frôce, une volonté de l'amener davantage sur la voie de l'humanisme et l'affirmation.

Nous avons parcouru beaucoup de chemin depuis la naissance de notre démocratie. Nous avons su nouer avec de nombreux pays, le Japon, la Russie, la Palestine, l'Iran, le Brésil, le Panama des relations inestimables. Aujourd'hui, nous avons besoin d'un projet cohérent et énergique, pour répondre aux grands défis de notre siècle : le réchauffement climatique, la pauvreté, les épidémies, l'immigration, la liberté.

A l'heure où les volontés de sombrer dans l'irresponsabilité et le nombrilisme de Donald Trump sont grandes, ne perdons pas cette flamme qui nous anime. Nous avons les moyens de notre politique diplomatie et militaire. Nous avons les moyens d'affirmer la Frôce tant sur la négociation que sur la dissuasion.

Mais au delà de nos aptitudes, nous avons aussi des devoirs. Ils sont nombreux. La Frôce est un pays développé, qui a tout intérêt à tirer profit de son statut d'archipel, présent dans les deux hémisphères. Nous avons tout intérêt à créer de vrais partenariats économiques avec d'autres pays mais à aller au delà, en participant aux principaux sommets visant à mettre en oeuvre des politiques d'action globales, des coalitions pour le progrès. Le monde est en une équipe et c'est par le travail de cette équipe que nous entendons relever les défis face auxquels l'Humanite ne peut plus, ne doit plus, se dérober.

[Camila Álvarez Puig]

ABBC3_SPOILER_SHOW

MPD (10/10)

Mon temps de parole prenant également fin, je tiens à remercier l'ensemble des participants pour ce débat concret et objectif, qui aura certainement permis de mettre la lumière sur les propositions de chacun en matière de diplomatie.

Je suis satisfaite de constater que le MPD est en phase avec l'ADF-H et le RPL sur la conception qu'il se fait de la diplomatie responsable et constructive. Nous sommes heureux que la Frôce puisse incarner le rôle de l'anti-Trump par excellence. Le président américain, par sa diplomatie schizophrène, affaiblit le rôle mondial de son pays, ce qui met la sécurité, notamment économique, des Américains en péril. Il est essentiel que nous ne reproduisions pas les mêmes erreurs.

Certains n'ont visiblement pas compris ce qu'est le conservatisme. Lorsqu'on est conservateur, on souhaite avant tout oeuvrer pour accroître la sécurité de ses concitoyens, agir pour protéger les intérêts de la Nation face au danger des ingérences extérieures. Être conservateur sur le plan des affaires étrangères, c'est agir de manière puissante et responsable. Toutes nos actions doivent être régies par les intérêts de nos concitoyens.

La Frôce doit faire face à un défi majeur, celui de poursuivre son ouverture au monde dans son intérêt seulement, en évitant le guet-apens des attitudes guerrières. Nous sommes le pays d'Europe qui entretient le plus de liens économiques avec l'Amérique du Sud. Nous sommes l'un des plus proches collaborateurs de la Russie. Nous avons également une bonne place au sein des échanges avec les nations asiatiques. Nous devons poursuivre cette prospection, et continuer à nouer des liens qui feront vivre nos industries.

Ne compte pas, temps de parole dépassé.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (8/10)

La Frôce, comme le dit la représentante du MPD, est idéalement positionnée pour être le pont entre l'orient et l'occident. Nous avons cette position car nous avons sur échapper au paradigme atlantiste extrémiste du ralliement systématique derrières les Etats-Unis et Israël. Notre ligne originale est ce qui fait tout notre poids diplomatique, la remettre en cause, c'est vouloir une Frôce faible, inaudible et soumise.

Une Frôce forte diplomatiquement, ce n'est pas que du prestige national. C'est aussi une formidable opportunité économique en établissant des liens uniques avec des pays émergents, c'est une position idéale pour obtenir une bonne coopération avec les services de renseignement étrangers pour vaincre le terrorisme sans transiger sur nos principes, c'est l'opportunité du co-développement qui limitera bien mieux les problèmes migratoires que les exhibitions de muscles du PLC, car personne n'est fondamentalement ravi de partir de chez lui.

Mais c'est aussi la possibilité d'incarner un symbole pour le monde, l'envie d'échapper à la fausse dichotomie du monde "libre" mené par les Etats-Unis contre un bloc pro-russe, n'est pas visible qu'en Frôce, on la perçoit chez de nombreux peuples et à forte échelle, accomplir notre mission, c'est redonner l'espoir au monde, l'espoir de ne pas vivre la deuxième guerre froide qui se rapproche.

Ne comptez jamais sur la CUL pour se lamenter sur un passé glorieux. Acceptons le présent et battons nous pour un futur idéal. Soyez réalistes, exigez ce qu'on vous fait penser comme impossible.

[Victor Karlsson-Marshall]

UPP (8/10):

Étant donné que le débat touche à sa fin, je tenais à remercier tous les participants. Malgré le refus de certain.e.s de s'ouvrir au dialogue, je suis très heureux d'avoir participé.
Au cours de ce débat, les deux choix dont je parlais à l'ouverture se sont présentés à nous : celui de la diplomatie tournée vers l'internationale, et de celle tournée vers l'idéologique.
Et à ces deux choix s'ajoute le nôtre : celui de la prise de conscience de notre situation géopolitique, géographique et culturelle.

Nous soutiendrons naturellement tous les efforts entrepris en faveur de la coopération internationale. Mais doit-on s'y limiter ?
Là où on ne nous propose qu'une diplomatie qui hélas, aux yeux de certains dirigeants mondiaux, n'engage à rien de plus qu'une unique signature, nous proposons un plan aux effets concrets et durables.
Car nous pouvons signer des traités de développement durable avec l'Amérique Latine et l'Asie, mais avec qui déciderons-nous de la préservation des littoraux de Méditerranée ?
Nous pouvons signer toutes les conventions internationales sur l'accueil des migrants et des réfugiés, mais avec qui nous coordonnerons-nous sur une gestion commune des flux humains ?

Ce sont vers ceux qui partagent avec nous une culture, une langue ou une frontière, vers ceux qui seront toujours proches de nous qu'on le veuille ou non, que nous nous tournons. Pour permettre de nous affirmer, non plus uniquement comme puissance non-alignée, mais également comme acteur régional incontournable en Europe et en Méditerranée.

C'est un choix décisif pour notre Frôce, et nous sommes convaincus que c'est le meilleur possible pour son avenir.

[Eric Valmont]

RPL (10/10)

Même si les différentes guerres, les crises et les conflits qu’a connu et que connait le monde actuellement peuvent contribuer à faire perdre espoir dans les gouvernements et dans les institutions internationales, qui finissent inévitablement par causer plus de problèmes qu’ils n’en règlent, nous n’avons pas le droit de baisser les bras, sachant délibérément qu’on ne peut en tant que pays se retirer de toutes ces institutions et qu’on ne peut se couper du monde sous prétexte que tel ou tel pays nous semble peu fréquentable.

Voilà pourquoi je tiens à réaffirmer une dernière fois notre volonté au RPL de participer à l’effort mondial pour le maintien de la paix en nous désengageant militairement et en privilégiant le dialogue et la coopération, car nous n’avons pas vocation à être les gendarmes du monde. Et cette façon pacifique est valable pour tous les domaines, le commerce, la santé, l'environnement, ou la sécurité… puis-qu’aujourd’hui tout comme aucun être humain ne peut vivre seul et isolé, aucun pays ne le peut également.

Pour finir, Je remercie tous ceux qui ont été présents pour ce débat, et je ne peux que me réjouir d’y avoir participé également et d'avoir pu faire entendre la voix d’une diplomatie libérale.