Elections générales 90 : Débat sur la culture et les sports

[Lena Finacci-Voligni]

MESS (1/10)

Le véritable problème du changement d'heure est médical, le critère économique n'est pas d'une importance primordiale, on n'a jamais entendu parler d'une personne qui aurait emporté son argent au paradis.

L'heure naturelle est la meilleure car le fait de ne jamais voir le jour favorise les dépressions et les carences en vitamine D, chose qui se produit inévitablement quand le soleil se lève trop tard en hiver pour les enfants scolarisés et les travailleurs.

Ne jouons pas aux sorciers avec les horloges, et adaptons nous à la nature. Adaptons les écoles à la nature, invitons les entreprises à s'adapter à la nature, nous gagnerions par exemple beaucoup à faire principalement cours l'après-midi en hiver pour éviter l'obscurité et le matin l'été pour éviter les fortes chaleurs qui sévissent en nos terres. C'est humain et efficace.

Notre engagement pour le sport, c'est un engagement moral, sus aux escrocs, sus au dopage, nous doterons nos provinces d'un arsenal législatif de premier ordre contre ce fléau. Le sport a un rôle de rassemblement patriotique, de modèle éthique et clinique pour la jeunesse et de promotion d'une compétition saine entre nations, le souiller, c'est mettre tout cela en danger, c'est bien plus grave que l'on veuille le croire.

Il ne faut pas hésiter à menacer les sorciers médicaux et les entraineurs de lourdes sanctions pénales, on a beaucoup parlé des dopés, mais le plus important est de bloquer l'instrument, nous exigerons un sport frôceux propre et moral.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (5/10) :

Le fait même que vous puissiez trouver utile d'adapter les horaires en dit long sur le fait que l'heure naturelle n'est pas si bonne que ça, si elle était si parfaite, pourquoi aurait on besoin de changer notre comportement ?

Prenons par exemple le cas du Japon, pays qui vit en permanence à l'heure naturelle, nombre de résidents se plaignent de ne jamais voir le soleil se coucher après 19 h 30, même en été, on ne profite pas beaucoup des rayons du soleil après le travail, cela n'a rien de mieux que ce que vous proposez.
D'ailleurs, en France, ceux qui combattent le changement d'heure s'opposent au processus de changement, pas au fait que l'heure normale est en fait une heure décalée par rapport au naturel, car même eux savent que cette heure de plus peut nous emplir de joie.

Nous ne devons pas nourrir de tabou vis à vis de l'heure, elle n'est que le reflet de notre volonté, prenons par exemple le cas des Samoa qui ont décidé de changer de côté de la ligne de changement de date sur des bases commerciales, rien n'est figé sur ce point.

Encore une fois nous sommes ouverts au débat sur les modalités exactes de ce changement, utiliser la mécanique de changement d'heure si l'opposition nous démontre l'utilité nous dicte une politique moins ambitieuse en hiver ne rencontrerait pas d'objection de principe de notre part, nous demandons juste le respect, ne pas rejeter le décalage intensifié seulement parce que personne d'autre ne l'a essayé plus tôt.

[Victor Karlsson-Marshall]

UPP (4/10):

Si par principe nous ne sommes pas opposés à une modulation ou une adaptation du système de changement d'heure, nous pensons que cela nécessite l'avis de professionnels. Si nous reconnaissons en effet les bénéfices engendrés, il est important que toutes les conséquences possibles soient étudiées.
Ensuite, imposer un changement d'heure ne peut se faire qu'après concertation avec les Frôceux. Parce que si cela paraît politiquement peu important pour certains, cela représente un changement important dans la vie de chaque individu.

Pour en revenir à la culture et aux sports, des sujets qui nous tiennent à cœur, je reprends le projet que nous défendons avec Alexandre : valoriser les places qu'ils occupent dans l'éducation de nos enfants.

Nous prônons ainsi l'introduction à l'école de classes ouvertes permettant de sensibiliser nos enfants au patrimoine culturel, environnemental et historique, local comme régional.
Nous voulons également diversifier les disciplines sportives présentées en cours : l'école doit éveiller les jeunes Frôceux à tous les sports, et non plus se cantonner aux plus en vogue, pour offrir à chacun l'opportunité de découvrir un sport qui lui plaise et l'encourager à le pratiquer au quotidien. En ajoutant l'investissement que nous défendrons pour la rénovation et le développement des infrastructures sportives, nous pourrons ainsi offrir un cadre de vie plus sain aux jeunes Frôceux, et améliorer durablement leur qualité de vie.

Voilà une des grandes lignes que nous défendons pour valoriser les sports et le développement culturel : proposer une politique éducative rénovée, plus propice à l'enrichissement personnel et à l'épanouissement des nouvelles générations.

[Andrea Schreiber]

ADF-H (4/10)

La modulation des horaires est selon nous une très mauvaise idée, ou du moins une fausse bonne idée. Je rejoins Mme Voligni sur la nécessité de s’adapter à l’heure naturelle.

Argument fallacieux qui a la dent dure : non, il n’y a pas d’intérêt d’un point de vue énergétique à changer l’heure parce que la consommation d’électricité qui dépend de la lumière est très faible.

Ensuite, Monsieur Karlsson a raison de mettre en avant la nécessité d’un avis médical. Les spécialistes pensent que le changement d’heure perturbe la prise de médicaments chez certains patients. Et d’un point de vue économique, les éleveurs soutiennent que le bétail s’adapterait difficilement aux transitions, ce qui provoquerait une baisse de rendement de leur production. Alors, cette mesure bonne pour l’économie ? Non, seulement pour certains secteurs.

Pour en revenir aux sports, l’ADF-H prendra résolument le parti du sport amateur. Le sport professionnel est financé à l’envi, tandis que les clubs locaux se battent pour survivre. Un constat assez paradoxal quand on sait que c'est le sport amateur qui forme nos futurs sportifs de haut niveau.

Prenons par exemple le club de foot du village, qui doit économiser plusieurs années pour payer un jeu de maillot à une équipe jeune. Alors que parallèlement, l’Olympique d’Aspen use plusieurs jeux de maillots par match. Est-ce là acceptable ? Laissons donc le sport lucratif se financer par le biais du sponsoring, et réservons les subventions au sport qui en a vraiment besoin ! On dit souvent que l’avenir du sport provient du monde amateur, alors soutenons-le !

[Nathan Brimont]

RPL (4/10) :

A titre personnel, ce matin, en lisant un petit peu les propos sur pluzin, j'ai été assez en phase avec ce qui un message de Monsieur Belmonte.

Le propos était de soutenir le sport, non pas de façon politicienne, mais d'en faire un levier pour le bien-être. C'est extrêmement important, vous savez. Je pense que c'est plus que nécessaire aujourd'hui.

Actuellement, dès que l'on parle sports, on parle de compétitions, on parle de tournois, de ligues de championnat, de clubs, privés publics, etc... On parle beaucoup d'encadrement.

Si le sport va si mal aujourd'hui, c'est parce qu'il est trop encadré. Un gamin qui veut jouer au foot, il ne peut le faire dans le parc du quartier. S'il veut faire un match sur un vrai terrain, il doit s'inscrire dans un club.

La vocation première de l'état doit être de libérer les énergies. Ce n'est pas à un club privé ou public de déterminer qui a le droit de vivre sa passion ou non. Il ne faut pas nous enfermer dans quelque chose de cloisonné. Le sport doit être accessible à tous, les infrastructures également.

Ici et là, laisser la possibilité, comme nous le proposons au RPL, de faire une activité sportive librement, de lever les digues qui bloquent les citoyens, c'est contribuer à la réussite du sport. Il y aurait beaucoup à faire en la matière, sur cette lancée. Mettre en place des rotations entre carrières professionnelles et amateurs, permettre aux investisseurs privés de renforcer les stades, les terrains en les ouvrant au grand public, quitte à les faire trouver de nouvelles méthodes de financement non basées sur des cotisations. Les possibilités sont infinies !

[Olivier Brimont]

MPD 5/10

Ce que dit Madame Schreiber est très intéressant. Parlons un peu du sport amateur et de ses petits clubs sans prétention, qui n'ont pas tous la planche à billets pour percer au national ou à l'international.

En Tyrsènie, le MPD a déjà commencé à oeuvrer en faveur du terroir, de la proximité avec les gens. C'est aussi ça qu'il faut préserver et encourager. L'ambiance dans un club amateur ne sera pas la même que dans un club professionnel. Il y a un état d'esprit, une franche camaraderie. Je joue au football et au tennis, pendant mon temps libre. Ce sont des structures à échelle humaine. Pas de gros sponsors, pas de gros objectifs, juste jouer et passer un bon moment. Ca va peut-être en faire rire certains mais l'esprit collectif qui se dégage de ce type de clubs amateurs est constructif.

Je crois que la jeunesse de notre pays aurait tout à gagner à pouvoir profiter, le plus longtemps possible de ce genre de structures. Dans la même idée et puisque le débat s'y prête, nous proposons le rétablissement du scoutisme. Il fut une époque où cela aidait nos jeunes à gagner en indépendance, à découvrir des choses qui sortaient des sentiers battus. Cette culture de l'indépendance, c'est typiquement quelque chose que le MPD soutient. Nous avons besoin d'initiatives, de personnes qui osent.

Et donc toutes les initiatives visant à renforcer la cohésion de notre société, à fournir aux jeunes et moins jeunes, les leviers pour réussir et s'adapter, nous les soutiendrons. Cela en vaut la peine. En plus de maintenir une unité, cela favorisera aussi le maintien de nos traditions locales, nécessaires à notre identité nationale et à notre culture.

[Vincent De Salvo]

PLC (2/10)

Je salue en premiers lieux les organisateurs et les participants de ce débat.

La culture est une notion très large et je ne suis pas certain que le changement d'heure soit le centre de ce débat.
Je rappellerai juste à madame Mendoza Ojeda qu'il n'existe pas de baguette magique et que donc si l'on adapte l'heure pour que le soleil se couche plus tard, ce dernier se lèvera plus tard. L'addition du bénéfice de voir le soleil se coucher à 22h30 sera payée lorsqu'il faudra attendre 9h du matin le lendemain pour le voir se lever.
Je voudrais dire aussi que la nuit ajoute une intensité supplémentaire aux grands événements sportifs, notamment les matchs de football. Notons également que le grand prix de Singapour qui se déroule de nuit est un des plus spectaculaires de la saison de formule 1.
Nous devons garder notre fuseau horaire qui fait partie de notre identité et organiser un moratoire pour que des spécialistes indépendants nous disent vraiment ce que nous gagnons et perdons, au niveau économique et énergétique, en utilisant l'heure d'hiver et l'heure d'été.
De là une décision sera prise sur l'arrêt ou non du changement d'heure.

Concernant l'audiovisuel public, Sebastian Braun a mille fois raison de rappeler qu'il est soumis au pouvoir et doit être privatisé.
Qui peut croire qu'un journaliste du service public traite de manière identique un membre du gouvernement et un de ses opposants sachant que l'un d'entre eux est son patron?
Je ne mets aucunement en cause la neutralité des journalistes mais cela se fait de façon involontaire.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (6/10) :

Je ne vois pas vraiment la question de l'unité nationale en ce qui concerne l'heure, nous sommes actuellement sur 4 fuseaux horaires pour Antsiranana, Norijo, l'est de la métropole et l'ouest de la métropole et le plan A n'est pas de rétablir le changement d'heure mais passer sur une base différente, le changement d'heure est seulement une alternative possible au plan original, le but n'est pas de brusquer les citoyens.

Vous évoquez le Grand Prix de Singapour, mais parlons-en, les projecteurs utilisés pourraient éclairer plusieurs stades de football, la facture énergétique est monstrueuse, même à l'échelle de la Formule 1, l'heure d'été permanente vise justement à éviter ce genre de débordements énergétiques tout en permettant des rencontres le soir, qui sont bien plus accessibles aux travailleurs.

Concernant l'audiovisuel public, l'alternance est une part de la réponse à votre question, un journaliste du service public sait qu'un politicien d'opposition peut se retrouver à avoir des responsabilités importantes sur l'audiovisuel public dans les mois à venir comme nous avons des mandats très courts.

Mais cela n'est pas une garantie suffisante, il est évident qu'il faut confier à l'Assemblée Fédérale de plus grands pouvoirs sur l'audiovisuel public pour offrir à l'opposition un plus grand contrôle sur l'outil public, le service public n'a pas vocation à relayer un discours particulier mais à être le tenant de la diversité culturelle face à la course irréfléchie à la rentabilité des médias. Je ne trouve pas que voir des rediffusions de séries américaines sur 11 chaines et des polars sur les 14 restantes soit une bonne offre culturelle.

[Nathan Brimont]

RPL (5/10) :
Votre problème il est bien là, sur l'audiovisuel public. Vous partez du principe que les journalistes qui y travaillent auront des comptes à rendre à un ou plusieurs responsables politiques. Et le pire, c'est qu'en disant cela, ça ne vous effraie même pas.

Je vous entends parler, tous, depuis quelques instants que je ne peux pas m'empêcher de penser que nous nous dirigeons vers une folie absolue, qui consiste à prendre pour acquis qu'un journaliste ne peut pas être neutre et indépendant.

La situation de l'audiovisuel public n'est pas immuable. Dans le projet que le RPL porte, nous voulons faire en sorte qu'un journaliste n'ait justement pas à s'inquiéter de la tendance politique du Gouvernement Fédéral. Le meilleur garant de la liberté d'opinion et d'expression, pour nous, c'est le privé. Un journaliste dont le patron n'est pas Ministre peut faire son travail en toute quiétude, loin de représailles et loin des manipulations.

Et je me demande depuis quand l'état a le droit de s'immiscer dans la grille des programmes de nos médias. Vous refusez qu'il le fasse avec votre vie sexuelle et vous avez amplement raison. Je ne vois pas pourquoi il bénéficierait d'un passe-droit avec les médias. Ce n'est ni logique ni profitable à notre pays.

J'alerte aussi sur le fait que les médias devraient selon moi répondre à un seul impératif : la vérité. Ce devoir de vérité est important. Il n'y a qu'à voir la façon dont les médias sont décriés aujourd'hui outre-Atlantique par le Président des Etats-Unis. Dès l'instant où vous faites collusion entre l'état et le journalisme, cela nuit à notre démocratie.

[Olivier Brimont]

MDP (6/10) :
Il faut aller beaucoup plus loin que cela. Nous sommes favorables à la mise en place d'une agence de contrôle chargée de vérifier que les journalistes n'ont aucun lien avec les politiques. Prenons l'exemple édifiant de Frôce DèsInfo FM qui nous rabâche depuis des semaines la future victoire de l'UPP et de Victor Karlsson. Qu'un média détourne des faits et déforme la vérité, là, c'est problématique. Une autorité indépendante doit s'assurer qu'il n'y ait ni propagande, ni conflits d'intérêts. Nous soutenons le passage complet de l'audiovisuel au privé et la suppression de la redevance.

J'aimerais évoquer l'importance de la culture dynamique. Nous sommes le seul parti qui propose la Création d’un Fond Régional de l’Art contemporain. Nous voulons généraliser l’organisation de vernissages et expositions. Nous devons évoluer aussi avec notre temps. Bien sûr la culture, ce sont des sculptures, des musées, mais elle s'enrichit de l'histoire. La modernité doit donc s'intégrer à notre patrimoine.

En terme de proximité, et sur un autre registre, nous soutenons la création d’un réseau provincial des librairies indépendantes, visant à sécuriser l’activité et à épauler les libraires concernés dans leur gestion courante et leur promotion. Aujourd'hui, les oeuvres littéraires sont principalement achetées sur le net. Il faut inverser cette tendance. Il faut redonner envie aux gens d'aller en librairie. Ce sera l'occasion de réunir auteurs et lecteurs, de mettre en avant des services que le net ne pourra jamais proposé. Acheter un livre en format papier revêt toujours d'un certain charme à la base. L'idée de donner des leviers pour rendre l'instant inoubliable.