Elections générales 89 : Débat sur la santé et les affaires sociales

[Américo Montanes]

MESS 11/12

L'eau est un bien public, M. d'Alvaux-Gadraut. La laisser confisquée par les intérêts privés est un non-sens. Vous démontrez bien toute la duplicité de votre dialectique avec cette prise de position : vous vous réclamez protecteur de la Nation, et dans le même temps, vous en vendez les principales ressources sans regard sur les conséquences pour les citoyens.

Il est grand temps de faire preuve d'un peu plus de cohérence ... Sur ce sujet, nous sommes intraitables : l'eau n'est pas une ressource comme les autres. Elle appartient à tout le monde. Elle est le sang de notre terre. Le MESS se souvient qu'il fut un temps patriote. Et en ce sens, il semble que la seule position patriote qui puisse être, c'est de défendre l'eau comme une denrée nationale.

C'est une position stratégique, autant qu'idéologique : on ne peut s'autoriser le luxe de confier la Santé de nos compatriotes aux mains du premier spéculateur venu. La Santé publique est une affaire trop sérieuse pour ça.

[Julien Citron]

UPP 11/12

L'eau est bien la dernière chose à privatiser. Il s'agit d'une ressource essentielle à la survie de la société et ce serait une catastrophe de l'ouvrir à la concurrence du marché. Le prix de l'eau doit rester au plus bas et l'Etat a même le devoir de tirer son prix vers le bas, même artificiellement, vous m'entendez ? Avec de l'eau on boit, on se lave, on fait pousser la nourriture et un tas d'actions anodines mais pourtant fondamentales. Le jour où vous privatisez l'eau, c'est toute l'économie qui est impactée puisque le prix de l'eau en hausse sera répercuté absolument partout.
La gestion de l'eau doit en parallèle être développée et je trouve à ce titre les propositions de monsieur Nomenjanahary très pertinentes. La récupération des eaux de pluies en zone rurale doit être encouragée car cela fait de l'eau potable économisée et par conséquent des coûts en moins car rendre l'eau potable ça n'est évidemment pas gratuit. Les pluies en zone urbaine sont évidemment irrécupérables du fait de la pollution atmosphérique mais elles peuvent servir au nettoyage de la voirie par exemple.

[Alessandra Ansaldi]

LE! (12/12) :

L'eau est la condition essentielle à toute existence possible, vouloir désengager l'état serait le signe ultime de l'irresponsabilité du libéralisme économique acharné et sans nuance.

Cette élection nous confronte à un choix essentiel, quel modèle de société voulez-vous laisser à vos enfants ? C'est n'est pas un choix anodin comme certains voudraient vous le faire croire, l'Histoire a toujours fini par juger ceux qui ont eu tort, ceux portaient fièrement l'étendard de la ségrégation raciale il y a moins d'un siècle sont aujourd'hui vu comme de belles ordures, alors qu'ils n'étaient que des individus influencés par leur temps.

Seriez-vous prêts à soutenir le regard de vos enfants en admettant que vous avez voté pour la privatisation de la ressource maitresse de la terre quand éclatera un scandale de contamination "au nom de la compétitivité" ?
Seriez-vous prêts à soutenir le regard de vos neveux en admettant que vous avez tourné le dos à une opportunité de revaloriser la vie de nos paysans quand ils seront contraints de gober une bouillie industrielle ?
Seriez-vous prêts à soutenir le regard de vos petits-enfants en admettant que vous vous êtes laissé entrainer par la propagande islamophobe de certains partis quand on expulsera leur camarade de classe maghrébin ?

Réfléchissez à ces questions, vivre avec des regrets, ce n'est jamais facile à porter.

[Julien Citron]

UPP 12/12

Ce débat s'achève donc et a permis de montrer les différents modèles de sociétés promus par les partis en compétition. C'est donc aux Frôceux de trancher et de choisir entre une société qui donne à l’État un rôle de régulateur dans les excès de la machine économique au quotidien et entre une société qui démantèle son État au profit de cellules privées en compétition qui luttent pour avoir la meilleure compétitivité.
Nous ne voulons pas d'une société toute privatisée qui va laisser des millions de gens sur le bas-côté ni d'une société qui hiérarchise les bons citoyens et les mauvais citoyens qui seraient de potentiels terroristes. L'UPP et même la Gauche frôceuse en général car je ne veux pas m'attribuer tous les mérites, prône une société apaisée qui domine la machine économique et non l'inverse. La santé, les ressources naturelles, l'éducation sont des biens communs et ils ne doivent être privatisés sous aucun prétexte pour que tout le monde puisse continuer à en profiter. Face à une société du profit et de l'individualisme, nous voulons d'une société de la solidarité et de l'objectif commun. Frôceuse, Frôceux, choisissez la Gauche !

[Julia Blum]

RPL (11/12)

L'eau est une denrée comme la nourriture ou l'énergie. Nous ne pouvons pas en vivre sans. Mais pourquoi l'eau devrait être la chasse gardée de l'état et pas la nourriture ? La gauche joue de la démagogie encore une fois. Le Rassemblement Pour la Liberté souhaite que l'état se concentre uniquement sur les domaines régaliens. La gestion de l'eau doit être confier à des entreprises qui feront un travail sur la durée pour l'exploiter au mieux et la préserver.

L'état ne peut pas investir autant qu'une entreprise privée sur des systèmes de traitement de l'eau. Faisons confiance au privé ! Les fonctionnaires n'ont pas le monopole de la compétence. Les salariés du privés sont aussi compétents que les fonctionnaires.

Dans le domaine de la santé, c'est le même phénomène. Il est temps de rendre de la liberté aux frôçeux. Le RPL souhaite que tous les acteurs puissent prendre part à la santé de nos concitoyens.