Elections générales 89 : Débat sur la santé et les affaires sociales

[Charlotte Flechmann-De Kervern]

Liste MPD (12/12)

Vous feriez certainement un très bon chroniqueur de talk show, Valentin Ravolo. Mais nous sommes ici dans un débat pragmatique, alors votre procès d'intention vous seriez bien aimable de le garder pour vous.

Le MPD assume sa stratégie électorale et n'a pas à se justifier auprès de vous. Si vous connaissiez si bien que ça votre province, vous sauriez que notre mouvement y est encore marginal. Chose sur laquelle nous travaillons. En l'attente, vos allégations de mépris resteront à ce stade.

Car oui, depuis tout à l'heure, je suis l'une des seules sur ce plateau à formuler des propositions concrètes en matière de santé et de social, pendant que d'autres comme vous préfèrent s'adonner aux envolées lyriques.

Le droit des femmes, le droit au logement, la sécurité sociale, les soins médicaux... Autant de thèmes sur lesquels nous attendons encore vos propositions. Pour les Antsiranais évidemment, mais aussi pour les Frôceux.

Oui, il n'y a pas de deux poids deux mesures, dans un sens comme dans l'autre. Il y a des personnes défavorisées et nous leur viendrons en aide qu'elles soient antsiranaises ou métropolitaines. Notre projet vaut pour tous les Frôceux dans le besoin, ne nous demandez pas de faire de la différenciation communautaire.

Pour terminer puisque mon temps de parole se termine, je rappelle que les députés MPD ont voté à l'unanimité l'aide d'urgence en faveur d'Antsiranana. Étonnant pour un parti qui méprise selon vos dires votre province, n'est ce pas ?

Chers téléspectateurs, ce soir vous avez eu droit à deux types d'intervenants. Ceux qui proposent concrètement comme moi, et ceux qui instrumentalisent la misère comme Monsieur Ravolo. Il y a des enseignements à tirer de ce débat, assurément. Je vous remercie.

[Valentin Ravolo]

MARR (11/12)

Notre idéal, il est connu de tous, il n'y a pas d'arnaque, en finir avec le dogme de la main invisible du marché que personne n'a vu et que personne ne verra à l'exception de la bourgeoisie. Remettre l’État à la place qu'il occupait avant la contre-révolution conservatrice dont nous payons toujours le prix, ce qui implique en ce qui concerne le logement, la réquisition des logements vides, le symbole de l'ineptie d'accorder une foi aveugle au marché et le contrôle strict des loyers, nous avons bien trop de logements vides en Frôce de par les caprices irresponsables des possédants, qu'ils sachent que leur domination sera terminée avec le MARR au pouvoir.

Notre idéal pour le droit des femmes, c'est l'égalité absolue, la lutte des classes nous divise déjà, nous n'avons pas besoin d'une division de plus, nous serons intraitables et nous n'hésiterons pas à nationaliser sans indemnité les entreprises qui discriminent les femmes par un biais ou un autre, cette mesure sera bien plus dissuasive que vos incantations.

Nous ne sommes pas les candidats qui vont rassurer les possédants et leurs préoccupations bourgeoises auxquelles vous vous êtes ralliée plus d'une fois lors de ce débat, votre indignation sur le terme ultra-libéral pour désigner Belfort le démontre bien, nous agissons pour les exclus de la société, privés d'emploi comme travailleurs pauvres, quelle que soit leur province de résidence, leur ethnie, leur genre et leur religion.

[Esther Mas-Bertrand]

RPL (6/12)

L'extrême-gauche toujours aussi fidèle à elle-même avec toujours les mêmes caricatures dont elle est si friande.
Ainsi donc le MARR nous propose de saisir les logements vides au mépris même du droit de propriété qui est un droit constitutionnel ? C'est ainsi que vous comptez rétablir la République ? En expropriant Anthelme par décret?

Le mal-logement est un fait avéré, nous proposons de lutter contre en impulsant un choc d'offre qui libère le marché de l'habitât avec la réduction des normes administratives nécessaires à la conclusion des actes de vente ou de location à leur strict minimum et la suppression de l'encadrement des loyers.

La santé souffre également des mêmes maux dirigistes avec un système mixte d'assurance maladie à bout de souffle. Nous voulons mettre fin au monopole étatique de la sécurité sociale pour diversifier les offres privées et garantir leur mise en concurrence. L'Etat doit en revanche constituer un fonds fédéral de garantie en cas de défaillance qui ne soit pas au tort exclusif des compagnies d'assurance et cela concerne tous les risques couverts, au delà du risque maladie.

Il est inacceptable que l'Etat définisse une liste de vaccins obligatoires à administrer à l'enfant, c'est pourquoi nous interdirons toute règle destinée à administrer une substance médicale ou à pratiquer des soins sans le consentement du patient ou de son tuteur légal.

[Alessandra Ansaldi]

LE! (6/12) :

Le mouvement anti-vaccination est une plaie complotiste qui n'aurait jamais du voir le jour.

Ce mouvement affaiblit la protection médicale de nos enfants en réduisant la couverture vaccinale, il met dans un danger mortel les enfants qui ne peuvent pas recevoir de vaccins en diminuant le parapluie naturel que représente la vaccination des autres.

Ce mouvement joue sur les théories du complot, tentant de nous faire croire que les compagnies pharmaceutiques exercent un lobbying insoutenable pour imposer leur produit, oubliant de mentionner que les traitements lourds contre lesdites maladies rapporteraient bien plus. Je ne nie pas que ces organismes ont des pratiques douteuses qu'il faut combattre, mais le vaccin est un faux ennemi.

Ce mouvement s'appuie sur un seul et unique rapport, c'est méconnaitre complètement le fonctionnement de la science. Même si ce rapport avait été exécuté avec la meilleure éthique possible, chose qui a d'ailleurs été mise en doute mais passons, chaque protocole d'expérimentation a une marge d'erreur d'environ 5 %, il est donc nécessaire de recouper plusieurs sources pour tirer une vérité acceptable, prendre un rapport controversé contre mille qui disent l'inverse, c'est ne rien comprendre à la science.

La liberté vaccinale, c'est la liberté pour les parents de faire n'importe quoi de leurs enfants. Je me bats pour la santé des enfants, pas pour les délires des complotistes, c'est pourquoi je pense que la vaccination obligatoire est une nécessité.

[Eduardo Belfort]

Eduardo Belfort - PLC (11/12) :

Monsieur le Gouverneur-fantôme Montanes,

Votre explication concernant votre inactivité totale en Transalpie est intéressante. Elle serait intentionnelle d'après ce que vous me dites. De mémoire, votre collègue du MESS, Anne-Lise Martin a pourtant déclaré sur PluzIn que vous aviez été empêché par, dit-elle, "d'importantes complications personnelles". Il faudrait accorder vos violons.

D'ailleurs, en parlant de violons, il existe une expression ... "pisser dans un violon". Eh bien, vous écouter et débattre avec vous reviendrait à pisser dans un violon. Votre bilan, ou plutôt votre absence de bilan, vous disqualifie automatiquement de la course électorale à mes yeux ainsi qu'à ceux d'une écrasante majorité de transalpins.
Vous pleurnichez parce que je vous ai snobé, vous et vos soit disantes "solutions qui sortent de l'ordinaire" ? Dites-vous bien que sur l'année qui vient de s'écouler, c'est l'ensemble des habitants de Transalpie qui se sont senti snobés et même floués.

[Claude Morvan]

T&S - Intervention N°11

Là où je rejoins M. Belfort, c'est sur l'incompétence de M. Montanes, plus prompt à détruire des mouvements politiques et à poignarder dans le dos qu'à construire un projet intéressant et assumer ses responsabilités. Plus la campagne passe, plus vous vous ridiculisez, et j'ai vraiment hâte d'être au soir des résultats pour moi voir loin devant vous.

Concernant la santé, j'aimerais avancer sur un certain nombre de sujets. Tout d'abord, le burn-out, un mal de notre siècle qui s'accroit avec les nouvelles-technologies. Il faudra qu'il soit pris en charge du mieux possible au titre des maladies professionnelles. Ensuite, les perturbateurs endocriniens, il faut que la Frôce soit à la pointe dans ce domaine, au niveau de la prévention, de l'information et du traitement.
Concernant les vaccins, le sujet est symptomatique du paternalisme de notre médecine. Il faut à tout prix que les citoyens comprennent les actes de santé publique. Dans le cadre des maladies chroniques, cela passera par la mise en place de "patients-experts" dans les hôpitaux, qui pourront communiquer avec d'autres patients sur leur maladie, au-delà des entretiens médicaux.

[Américo Montanes]

MESS 8/12

Monsieur Belfort, les Transalpiens auront le choix, et mon nom ne fait pas partie des options. Je ne vais pas leur imposer de me choisir une seconde fois, conscient que beaucoup avaient été déçus par mon inaction suite à la première. Si je dois être jugé, les frôceux dans leur ensemble auront le loisir de le faire. Il est en tous cas certain que l'attitude dédaigneuse que vous me réservez m'est tout à fait égale. Je ne saurais d'ailleurs en tenir compte, tant elle vous est dictée par l'irrépressible sensation que votre mouvement est insubmersible, sensation trompeuse s'il en est, tant vous êtes entourés d'adorateurs fanatisés qui préfèrent se regarder le nombril, plutôt que de voir la misère des autres.

Au final, je dois de plates excuses aux Transalpiens, et à eux seulement. Mais je sais reconnaître mes faiblesses. Vous en revanche, vous ne pouvez pas en dire autant. Je n'ambitionne pas d'être à la tête d'un quelconque exécutif, parce que je sais que ça n'arrivera pas. Vous, vous êtes convaincus du contraire. Pourtant, m'est avis que ça n'arrivera pas. Le MESS fera barrage d'ailleurs en Transalpie. Nous appelons nos militants transalpiens à porter leurs voix sur les candidatures de M. Wölfi ou de M. Lacroix-Hanke.

Quant à toi, Claude, sache que je regrette chaque jour un peu plus d'avoir fait obstacle à la motion de censure qui devait te renverser en Tyrsénie.

[Karl Lacroix-Hanke]

Karl Lacroix-Hanke - ADF (12/12)

Je sais que le temps d'intervention de Madame Mendoza est écoulé, aussi, ne vais pas répondre sur le fond, afin d'éviter que cela ne soit pas équitable. Je voudrais juste m'excuser d'avoir rangé la CUL dans la catégorie libérale, par raccourci. Effectivement, elle en est bien différente, malgré le fait que je ne sois pas en accord avec de nombreuses propositions et actions qu'elle a pu faire.

Comme mon temps d'intervention touche à sa fin, je voudrais synthétiser la position de l'ADF. Nous restons attentifs et ouverts aux idées pouvant représenter un progrès social et sanitaire. L'humanisme est une valeur à laquelle nous sommes très attachés et elle constitue notre pilier fondateur.

Au niveau provincial et fédéral, nous prenons l'engagement de peser en faveur de cela, en nous plaçant contre l'ultra-libéralisme et pour les solidarismes. Nous pensons que si notre système actuel n'est pas parfait, il doit perdurer et être amélioré. L'ADF se veut au delà des clivages, nous avons su travailler avec tous ceux qui l'ont bien voulu et nous continuerons.

Pour ma part, j'ai trouvé nos échanges très intéressants, malgré des accrochages regrettables et des polémiques quelque peu grossières. Je crois que les frôceux ont pu voir les positions de chacun et c'est un exercice essentiel.

Je voudrais conclure par une citation de Confucius : "Appliquez-vous à garder, en toute chose, le juste milieu". C'est le combat de l'ADF.

[Victor Karlsson-Marshall]

UPP (10/12)

Ce n'est ni le lieu ni l'heure d'étaler vos rancœurs personnelles, Monsieur Morvan. Je doute que ces querelles soient une préoccupation pour qui que ce soit ici.

J'aimerai revenir sur ce dont vous parliez plus tôt. A l'UPP, nous attachons une importance particulière au bien-être de nos concitoyens, notamment aux soins de problèmes sanitaires comme le burnout.
Or les soins psychiques ont mauvaise facture, et pour cause, dès lors que l'on évoque un problème de santé mentale, les idées préconçues sont peu encourageantes.
Pourtant la nécessité de voir un psychologue n'incombe pas qu'à ceux qui souffrent de façon chronique. Chaque Frôceux peut un jour être confronté à la dépression ou à des problèmes d'anxiété. Dans une société où la pression sur les individus va en grandissant, ne pas prendre en compte cette réalité et le risque sanitaire que cela implique serait irresponsable.
C'est pourquoi nous nous engageons à permettre le remboursement intégral des soins psychologiques à tout individu en ayant besoin. Nous mettrons également en place des campagnes de prévention, dans les milieux scolaires et professionnels, pour sensibiliser et informer sur cette problématique.
La dépression, le burnout, l'anxiété chronique sont autant de maladies qui touchent nombre de nos concitoyens et contre lesquels il existe pourtant des soins adaptés. Ce qu'il faut à présent, c'est en faciliter l'accès.
Un esprit sain dans un corps sain, voilà notre vision de la santé dont chacun doit pouvoir bénéficier.

[Alessandra Ansaldi]

LE! (7/12) :

La mauvaise image de la psychiatrie vient aussi d'une mauvaise réputation liée à certains internements abusifs, plus particulièrement lors qu'il s'agit de mineurs, il se crée un climat de peur autour de cette discipline alors qu'au contraire, il y aurait un besoin urgent de confiance pour délier les langues sur ces grands maux d'une société sous pression.

Nous nous devons de revoir totalement les procédures d'internement forcé pour les mineurs, l'avis des parents et d'un seul expert est loin d'être suffisant, non seulement il y a besoin de plus d'avis, mais cela nous montre également un risque, celui des établissements privés.

En effet, les établissements privés, que ce soit sur le plan médical ou scolaire, voient souvent les parents comme des clients à chouchouter, et un avis unique nous expose à un biais terrible si des parents se mettent en tête qu'un internement apprendrait la discipline à leur bambin, l'internement n'est pas un jouet ni un martinet, mais une procédure médicale, quelque chose de bien trop grave pour qu'on le laisse donc entre les mains du privé.

Il me semble également important, en fait d'internement, de cesser cette pratique en ce qui concerne l'anorexie, beaucoup de cas se sont dégradés durant l'hospitalisation forcée, nous ne pouvons pas nous permettre de tirer à vue lorsqu'il s'agit de vies humaines.