Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
- Julien Citron
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
9/12
Détrompez-vous madame Blum, je suis professeur d'université et j'ai été Vice-Président de l'université d'Anglès. Je suis donc très informé sur le sujet de l'échec à l'université. Mon constat est clair, l'université n'est pas pour tout le monde de même que toutes les formations ne peuvent pas être librement accessibles pour tout le monde.
L'autonomie des universités j'y suis favorable concernant le recrutement des enseignants-chercheurs, les programmes des formations et le financement mais la sélection doit rester équitable pour tout le monde dans ce pays avec des règles identiques au niveau de la province pour éviter de partir dans des modèles de sélection extrêmes. Il n'est pas acceptable de faire une sélection intégrale à l'entrée de l'université et je préfère plutôt parler de tri disciplinaire pour éliminer les échecs dus à des orientations ratées ou illogiques qui sont bien trop nombreuses afin de libérer des places. L'orientation doit intervenir pour l'après-licence car les promotions doivent être restreintes pour garantir la qualité de la formation et du diplôme. Les trois premières années de l'université sont une phase transitoire entre le BNES et l'obtention du diplôme final qui permet l'insertion sur le marché du travail. Nous privilégions donc une sélection sur ce moment-là du cursus universitaire mais nous garantirons un droit à la poursuite d'étude avec des propositions de secours obligatoires.
Détrompez-vous madame Blum, je suis professeur d'université et j'ai été Vice-Président de l'université d'Anglès. Je suis donc très informé sur le sujet de l'échec à l'université. Mon constat est clair, l'université n'est pas pour tout le monde de même que toutes les formations ne peuvent pas être librement accessibles pour tout le monde.
L'autonomie des universités j'y suis favorable concernant le recrutement des enseignants-chercheurs, les programmes des formations et le financement mais la sélection doit rester équitable pour tout le monde dans ce pays avec des règles identiques au niveau de la province pour éviter de partir dans des modèles de sélection extrêmes. Il n'est pas acceptable de faire une sélection intégrale à l'entrée de l'université et je préfère plutôt parler de tri disciplinaire pour éliminer les échecs dus à des orientations ratées ou illogiques qui sont bien trop nombreuses afin de libérer des places. L'orientation doit intervenir pour l'après-licence car les promotions doivent être restreintes pour garantir la qualité de la formation et du diplôme. Les trois premières années de l'université sont une phase transitoire entre le BNES et l'obtention du diplôme final qui permet l'insertion sur le marché du travail. Nous privilégions donc une sélection sur ce moment-là du cursus universitaire mais nous garantirons un droit à la poursuite d'étude avec des propositions de secours obligatoires.
ex-Président de la Province de Catalogne
Vice-Président de l'Université de Casarastra
- Kévin Léonard
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Kévin Léonard (8/12)
Et voilà que ça remet sur la table la fameuse autonomie des établissements publics. Dans l’autre débat, Eduardo nous a serinés avec l’autonomie des hôpitaux, maintenant c’est Julia qui remet ça sur la table avec l’université… La droite en fait c’est le pédoncule des inégalités sociales, bah bravo.
L’autonomie des universités revient à les marchandiser, avec un président d’Université qui agit en véritable patron à la tête de son entreprise, donc avec un droit de veto sur les recrutements et l'attribution des primes aux UFR. Ça pue l’objectivité tout ça.
Et que dire de l’externalisation que l’autonomisation implique ? Emploi de contractuels et d'étudiants au rabais, recours à des entreprises privées pour des tâches autrefois faites par des employés de l'université et j’en passe... L'emploi généralisé de contractuels instaure une personnalisation des salaires, donc inégalités et concurrence. Super beau tableau dites donc !
Bon et je parle même pas du risque de suppression ou de délaissement aux seules élites des disciplines jugées "non-productives", et quelque-chose me dit que les sciences humaines et les lettres seront en ligne de mire.
Franchement, faut arrêter de nous emmerder avec votre autonomie. Un service public qui se veut normalement universel ne doit pas tourner comme une entreprise. Tout cela, ça signifie la quasi-disparition de la recherche fondamentale au profit de la recherche appliquée, donc directement et immédiatement une logique de capitalisation et donc de profits.
Nos étudiants ne sont pas à vendre, foutez-leur la paix !
Et voilà que ça remet sur la table la fameuse autonomie des établissements publics. Dans l’autre débat, Eduardo nous a serinés avec l’autonomie des hôpitaux, maintenant c’est Julia qui remet ça sur la table avec l’université… La droite en fait c’est le pédoncule des inégalités sociales, bah bravo.
L’autonomie des universités revient à les marchandiser, avec un président d’Université qui agit en véritable patron à la tête de son entreprise, donc avec un droit de veto sur les recrutements et l'attribution des primes aux UFR. Ça pue l’objectivité tout ça.
Et que dire de l’externalisation que l’autonomisation implique ? Emploi de contractuels et d'étudiants au rabais, recours à des entreprises privées pour des tâches autrefois faites par des employés de l'université et j’en passe... L'emploi généralisé de contractuels instaure une personnalisation des salaires, donc inégalités et concurrence. Super beau tableau dites donc !
Bon et je parle même pas du risque de suppression ou de délaissement aux seules élites des disciplines jugées "non-productives", et quelque-chose me dit que les sciences humaines et les lettres seront en ligne de mire.
Franchement, faut arrêter de nous emmerder avec votre autonomie. Un service public qui se veut normalement universel ne doit pas tourner comme une entreprise. Tout cela, ça signifie la quasi-disparition de la recherche fondamentale au profit de la recherche appliquée, donc directement et immédiatement une logique de capitalisation et donc de profits.
Nos étudiants ne sont pas à vendre, foutez-leur la paix !
- Julien Citron
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
UPP 10/12
Je rejoint un peu monsieur Léonard. L'autonomie complète des université va mener à une marchandisation des études supérieures, ce qui est évidemment inimaginable. Si autonomie il doit y avoir, il faut en exclure la libre fixation des frais de scolarité. Les frais de scolarité doivent être fixés par le gouvernement provincial pour toutes les universités de la province. L'université doit cependant avoir la liberté d'établir ses programmes pédagogiques tout en respectant des exigences formulées par le droit provincial comme l'étude obligatoire d'une langue vivante, la transparence sur la nature des examens et bien d'autres petits détails de la vie universitaire.
La Frôce doit proposer un système universitaire uniformisé et non un système où les universités seraient gérées comme des entreprises qui fixent leurs droits d'entrées, sélectionnent les étudiants et cherchent le profit.
Quand je parler d'autonomie, il s'agit plutôt de donner une latitude dans la gestion des universités tout en conservant des cadres à respecter. L'Etat doit évidemment continuer à fournir des dotations aux universités afin d'éviter aux frais de scolarité de flamber. Nous proposons à ce propos une hausse des financements contre une baisse de 10% des frais de scolarité afin de soulager les étudiants.
Je rejoint un peu monsieur Léonard. L'autonomie complète des université va mener à une marchandisation des études supérieures, ce qui est évidemment inimaginable. Si autonomie il doit y avoir, il faut en exclure la libre fixation des frais de scolarité. Les frais de scolarité doivent être fixés par le gouvernement provincial pour toutes les universités de la province. L'université doit cependant avoir la liberté d'établir ses programmes pédagogiques tout en respectant des exigences formulées par le droit provincial comme l'étude obligatoire d'une langue vivante, la transparence sur la nature des examens et bien d'autres petits détails de la vie universitaire.
La Frôce doit proposer un système universitaire uniformisé et non un système où les universités seraient gérées comme des entreprises qui fixent leurs droits d'entrées, sélectionnent les étudiants et cherchent le profit.
Quand je parler d'autonomie, il s'agit plutôt de donner une latitude dans la gestion des universités tout en conservant des cadres à respecter. L'Etat doit évidemment continuer à fournir des dotations aux universités afin d'éviter aux frais de scolarité de flamber. Nous proposons à ce propos une hausse des financements contre une baisse de 10% des frais de scolarité afin de soulager les étudiants.
ex-Président de la Province de Catalogne
Vice-Président de l'Université de Casarastra
- Anastasia Mendoza Ojeda
- Gouverneur
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
CUL (12/12) :
La CUL s'attache à accorder les meilleures conditions possibles aux étudiants, c'est un moment charnière dans la vie qui est trop souvent perturbé par des galères financières, l'élargissement du RMG va pour contrer ces manques, il est hors de question que l'on perce la poche de l'autre côté pour en annihiler les effets.
Le tout-libéral à l'université est un bien mauvais modèle, regardons les coûts de scolarité hallucinants aux Etats-Unis, en Frôce nous voyons la formation des jeunes comme un investissement pour l'ensemble de la société et non comme un pseudo-choix personnel dicté par l'argent, et nous nous devons de rester dans cette tradition.
Des frais d'inscription en hausse, ce sont des étudiants plus concentrés sur leurs petits jobs, souvent sous-payés, que sur leurs cours, ce qui constitue une rupture d'égalité entre étudiants aisés et étudiants modestes, c'est aussi une montée en flèche du stress et c'est aussi des risques de retards de paiement pour les bailleurs qui semblent tant chouchoutés par la droite.
Former la prochaine génération, c'est un devoir, nous devons consentir à l'investissement et en accepter les coûts, ce qui signifie que l'établissement n'a pas vocation à être rentable, c'est ce que nous avons fait en Septimanie avec le chantier du campus de San Juan, aucune dépense d'éducation ne nous semble superflue, la rentabilité écartée, l'autonomie financière n'est plus possible. C'est une mission, pas une entreprise.
La CUL s'attache à accorder les meilleures conditions possibles aux étudiants, c'est un moment charnière dans la vie qui est trop souvent perturbé par des galères financières, l'élargissement du RMG va pour contrer ces manques, il est hors de question que l'on perce la poche de l'autre côté pour en annihiler les effets.
Le tout-libéral à l'université est un bien mauvais modèle, regardons les coûts de scolarité hallucinants aux Etats-Unis, en Frôce nous voyons la formation des jeunes comme un investissement pour l'ensemble de la société et non comme un pseudo-choix personnel dicté par l'argent, et nous nous devons de rester dans cette tradition.
Des frais d'inscription en hausse, ce sont des étudiants plus concentrés sur leurs petits jobs, souvent sous-payés, que sur leurs cours, ce qui constitue une rupture d'égalité entre étudiants aisés et étudiants modestes, c'est aussi une montée en flèche du stress et c'est aussi des risques de retards de paiement pour les bailleurs qui semblent tant chouchoutés par la droite.
Former la prochaine génération, c'est un devoir, nous devons consentir à l'investissement et en accepter les coûts, ce qui signifie que l'établissement n'a pas vocation à être rentable, c'est ce que nous avons fait en Septimanie avec le chantier du campus de San Juan, aucune dépense d'éducation ne nous semble superflue, la rentabilité écartée, l'autonomie financière n'est plus possible. C'est une mission, pas une entreprise.
- Olivier Brimont
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Olivier Brimont - MPD (10/12) :
Kevin tu ne peux pas ignorer les bienfaits de l'autonomie des universités notamment, en te focalisant uniquement sur des abus qui ont pu être constatés.
Il n'est pas question de vendre les étudiants, en tout cas pour le MPD, ni de considérer qu'ils ne sont que des consommateurs.
L'autonomie répond à une problématique bien réelle : celle du manque d'investissement dans l'enseignement supérieur. La recherche est coûteuse.
L'état ne peut pas suivre en totalité. Il faut être honnête avec les frôceux. Si l'état se charge lui-même du financement de la recherche, alors on passer la TVA à 40% pour tout afin de financer. C'est la solution pour toi ? Je ne crois pas. Il faut que les universités puissent chercher des financements ailleurs. Car sans cela, la recherche sera amenée à stagner.
Alors bien évidemment qu'il faut un cadre. On ne doit pas laisser tout cela créer des inégalités et des injustices. Mais cela me parait nécessaire de donner plus d'autonomie.
Les investissements privés viendront compléter celui de l'Etat qui ne peut pas tout assumer. Et là, je ne parle pas en tant que libéral, je parle en tant que pragmatique. Je crois avoir démontré dans ce débat que la question du rôle d'arbitre de l'Etat n'était pas éludée par notre projet, bien au contraire.
Maintenant, si tu as une solution durable et pertinente sur la question, je suis toute ouïe !
Kevin tu ne peux pas ignorer les bienfaits de l'autonomie des universités notamment, en te focalisant uniquement sur des abus qui ont pu être constatés.
Il n'est pas question de vendre les étudiants, en tout cas pour le MPD, ni de considérer qu'ils ne sont que des consommateurs.
L'autonomie répond à une problématique bien réelle : celle du manque d'investissement dans l'enseignement supérieur. La recherche est coûteuse.
L'état ne peut pas suivre en totalité. Il faut être honnête avec les frôceux. Si l'état se charge lui-même du financement de la recherche, alors on passer la TVA à 40% pour tout afin de financer. C'est la solution pour toi ? Je ne crois pas. Il faut que les universités puissent chercher des financements ailleurs. Car sans cela, la recherche sera amenée à stagner.
Alors bien évidemment qu'il faut un cadre. On ne doit pas laisser tout cela créer des inégalités et des injustices. Mais cela me parait nécessaire de donner plus d'autonomie.
Les investissements privés viendront compléter celui de l'Etat qui ne peut pas tout assumer. Et là, je ne parle pas en tant que libéral, je parle en tant que pragmatique. Je crois avoir démontré dans ce débat que la question du rôle d'arbitre de l'Etat n'était pas éludée par notre projet, bien au contraire.
Maintenant, si tu as une solution durable et pertinente sur la question, je suis toute ouïe !
- Claude Morvan
- Electeur
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
T&S - Intervention n°6
Je suis tout à fait en accord avec le MPD sur ce point. En Tyrénie, nous avons adopté une loi sur l'autonomie des Universités, en cadrant bien entendu les choses. Ainsi, les frais d'inscription sont limités à un plafond bas, et le libre accès à l'enseignement supérieur est garanti.
La diversité des sources de financement n'est pas forcément une mauvaise chose. Regardons la formation continue. Les entreprises investissent des milliards dans la formation continue pour former leurs salariés. Or, ce pactole va directement dans la poche d'entreprises spécialisées dans le domaine, alors qu'avec un peu de travail et d'efforts nos universités seraient à même de capter ces financements. Es-il normal que la formation continue soit un marché ultra-libéral soumis entièrement au privé ? Non ! Le public peut tirer son épingle du jeu, et cela passe par un enseignement supérieur plus souple et davantage délocalisé. Arrêtons de voir le mal partout sans connaître les dossiers.
Je suis tout à fait en accord avec le MPD sur ce point. En Tyrénie, nous avons adopté une loi sur l'autonomie des Universités, en cadrant bien entendu les choses. Ainsi, les frais d'inscription sont limités à un plafond bas, et le libre accès à l'enseignement supérieur est garanti.
La diversité des sources de financement n'est pas forcément une mauvaise chose. Regardons la formation continue. Les entreprises investissent des milliards dans la formation continue pour former leurs salariés. Or, ce pactole va directement dans la poche d'entreprises spécialisées dans le domaine, alors qu'avec un peu de travail et d'efforts nos universités seraient à même de capter ces financements. Es-il normal que la formation continue soit un marché ultra-libéral soumis entièrement au privé ? Non ! Le public peut tirer son épingle du jeu, et cela passe par un enseignement supérieur plus souple et davantage délocalisé. Arrêtons de voir le mal partout sans connaître les dossiers.
Député fédéral Terroirs & Solidarité | Ancien gouverneur de Tyrsénie | Ancien maire de Gagliano
- Valentin Ravolo
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
MARR (10/12)
La manière dont Olivier Brimont met dans le même sac libéralisme et pragmatisme est une brillante démonstration de la manière dont les médiacrates ont confisqué le débat public.
Il fut un temps où l'économie libérale n'était pas une évidence commune, dans les démocraties, il y avait une vraie lutte entre les modes de pensée économique, tout du moins c'était le cas jusqu'au moment où les médias sont tombés entre les mains des capitaines d'industrie, qui ont peu à peu imposé la pensée libérale comme une facette non contestable de la vérité générale et vérifiable.
C'est ce qu'on appelle l'argument TINA, "There Is No Alternative", pour imposer leurs vues les libéraux ne démontrent pas en quoi leur système est supérieur, ils font juste croire qu'il est le seul possible.
Et cet argument a fait des ravages, le sinistre clown Trump a été élu grâce à ça, les gens ne faisant plus de distinction entre les tentatives des médias de faire avaler le libéralisme comme vérité suprême et les moments où ils ne faisaient que pointer des mensonges manifestes, facilement démontrables par la science ou la statistique.
Il est urgent d'en finir avec cet inceste bien plus dérangeant que ceux ciblés par monsieur Morvan, et d'interdire aux entreprises et groupes non-médiatiques de posséder plus de 10 % d'un média, les frôceux attendent un débat d'idées, pas de la propagande douce.
La manière dont Olivier Brimont met dans le même sac libéralisme et pragmatisme est une brillante démonstration de la manière dont les médiacrates ont confisqué le débat public.
Il fut un temps où l'économie libérale n'était pas une évidence commune, dans les démocraties, il y avait une vraie lutte entre les modes de pensée économique, tout du moins c'était le cas jusqu'au moment où les médias sont tombés entre les mains des capitaines d'industrie, qui ont peu à peu imposé la pensée libérale comme une facette non contestable de la vérité générale et vérifiable.
C'est ce qu'on appelle l'argument TINA, "There Is No Alternative", pour imposer leurs vues les libéraux ne démontrent pas en quoi leur système est supérieur, ils font juste croire qu'il est le seul possible.
Et cet argument a fait des ravages, le sinistre clown Trump a été élu grâce à ça, les gens ne faisant plus de distinction entre les tentatives des médias de faire avaler le libéralisme comme vérité suprême et les moments où ils ne faisaient que pointer des mensonges manifestes, facilement démontrables par la science ou la statistique.
Il est urgent d'en finir avec cet inceste bien plus dérangeant que ceux ciblés par monsieur Morvan, et d'interdire aux entreprises et groupes non-médiatiques de posséder plus de 10 % d'un média, les frôceux attendent un débat d'idées, pas de la propagande douce.
- Esther Mas-Bertrand
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
RPL (7/12)
Il va falloir m'expliquer en quoi Trump est libéral. Non parce que j'étais attentive à la campagne outre atlantique et j'ai plutôt eu le sentiment d'un retour en force de l'aile conservatrice et dirigiste du Parti Républicain. Ordonner aux industries américaines de ne pas délocaliser ou de se relocaliser, c'est libéral ? Vouloir renégocier l'ALENA, c'est libéral ? S'opposer au libre-échange en augmentant les droits de douane, c'est libéral ?
Trump, comme les oligarques que vous visez M. Ravolo, n'ont de libéral que leur volonté de se soustraire à l'impôt pour la défense de leurs propres intérêts, sans vision globale d'une société libérale mais en même temps encadrée par des règles antitrust comme celle des authentiques libéraux dont le RPL se revendique.
Le libéralisme économique n'est pas la défense des plus nantis comme certains le caricature ici. En luttant contre les abus de position dominante et les situations d'oligopole dans les marchés, on défend ardemment une vision libérale où les plus favorisés font également l'objet d'une limitation dans leur liberté à étendre frauduleusement leurs parts de marché. En ce sens, nous soutenons la lutte contre la concentration des médias au sein d'un même propriétaire.
Il va falloir m'expliquer en quoi Trump est libéral. Non parce que j'étais attentive à la campagne outre atlantique et j'ai plutôt eu le sentiment d'un retour en force de l'aile conservatrice et dirigiste du Parti Républicain. Ordonner aux industries américaines de ne pas délocaliser ou de se relocaliser, c'est libéral ? Vouloir renégocier l'ALENA, c'est libéral ? S'opposer au libre-échange en augmentant les droits de douane, c'est libéral ?
Trump, comme les oligarques que vous visez M. Ravolo, n'ont de libéral que leur volonté de se soustraire à l'impôt pour la défense de leurs propres intérêts, sans vision globale d'une société libérale mais en même temps encadrée par des règles antitrust comme celle des authentiques libéraux dont le RPL se revendique.
Le libéralisme économique n'est pas la défense des plus nantis comme certains le caricature ici. En luttant contre les abus de position dominante et les situations d'oligopole dans les marchés, on défend ardemment une vision libérale où les plus favorisés font également l'objet d'une limitation dans leur liberté à étendre frauduleusement leurs parts de marché. En ce sens, nous soutenons la lutte contre la concentration des médias au sein d'un même propriétaire.
- Valentin Ravolo
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
MARR (11/12)
Trump n'est pas libéral, il est un sinistre clown d'extrême droite, j'ai bien des griefs à porter au libéralisme, mais pas celui-ci. Mais son élection est la conséquence de la maladresse extrême des médias influencés par le libéralisme qui a éveillé un sentiment de revanche dans l'Amérique profonde, à force de faire croire à une pensée unique en rejetant le débat fondamental d'idées sur l'économie, on finit par créer un attrait pour n'importe qui sort du moule, fut-il le pire idiot de la création, et il ne devient même plus possible de le mettre à l'index du fait de ses mensonges, ceux étant censés faire éclater la vérité ayant été compromis comme éléments du système de par leur ralliement quasi-unanime à la pensée libérale.
On peut reprocher une autre chose aux médias locaux, plus spécifique à la culture étasunienne, c'est le fait d'avoir cru que la course était largement gagnée pour Clinton du fait des sondages, qui la plaçaient pourtant dans la marge d'erreur, et d'avoir par conséquent organisée une couverture médiatique disproportionnée des erreurs de Clinton pour maintenir un semblant de course serré à fin d'audiences. Pour éviter un tel fiasco en Frôce, il est urgent de réguler les sondages, en imposant la diffusion claire et ostensible des nombres bruts et des marges d'erreur.
Trump n'est pas libéral, il est un sinistre clown d'extrême droite, j'ai bien des griefs à porter au libéralisme, mais pas celui-ci. Mais son élection est la conséquence de la maladresse extrême des médias influencés par le libéralisme qui a éveillé un sentiment de revanche dans l'Amérique profonde, à force de faire croire à une pensée unique en rejetant le débat fondamental d'idées sur l'économie, on finit par créer un attrait pour n'importe qui sort du moule, fut-il le pire idiot de la création, et il ne devient même plus possible de le mettre à l'index du fait de ses mensonges, ceux étant censés faire éclater la vérité ayant été compromis comme éléments du système de par leur ralliement quasi-unanime à la pensée libérale.
On peut reprocher une autre chose aux médias locaux, plus spécifique à la culture étasunienne, c'est le fait d'avoir cru que la course était largement gagnée pour Clinton du fait des sondages, qui la plaçaient pourtant dans la marge d'erreur, et d'avoir par conséquent organisée une couverture médiatique disproportionnée des erreurs de Clinton pour maintenir un semblant de course serré à fin d'audiences. Pour éviter un tel fiasco en Frôce, il est urgent de réguler les sondages, en imposant la diffusion claire et ostensible des nombres bruts et des marges d'erreur.
- Kévin Léonard
- Messages : 238
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Re: Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture
Kévin Léonard (9/12)
Donald Trompette est avant tout un adepte de la politique-spectacle. C’est un peu l’équivalent en politique de Pappy O’Daniel dans O’Brother. Rien que pour ça, j’ai de la sympathie pour lui !
Il est assez drôle que le nom du président ricain soit évoqué dans un débat qui porte sur la culture mais j’en suis plutôt agréablement surpris ! Politiquement, je trouve Donald détestable, du moins la manière bipolaire qu’il a de gérer la première puissance mondiale est assez déconcertante. Mais culturellement, j’aime beaucoup ce qu’il représente. Donald Trump, il s’est inspiré de Kévin Léonard. Il est gros, souvent con et bon vivant, et il s'en bat les couilles.
Trump c’est la culture de Monsieur Tout-le-Monde, c’est un peu l’antithèse de l’élitisme culturel bobo. Je ne dis pas que ce type de culture n’a pas le droit d’exister, mais il faut bien rappeler que la culture, c’est pas forcément les musées, l’art, la musique ou n’importe quel truc intello. La culture, c’est aussi ce qui est propre à notre pays. Bouffe, porno, téléréalité, sport… Voilà des choses que le plus grand nombre aime en Frôce, il nous faut aussi valoriser tout ça. Ce que certains aiment appeler la « culture du pauvre ».
Je n’aime pas le procès selon lequel il faille absolument se ranger dans la case de la culture intello, pensons aussi à tout ça, pensons aussi au numérique par exemple comme disait Karl. Soyons un peu pittoresques, allons. Vive la culture de masse !
Donald Trompette est avant tout un adepte de la politique-spectacle. C’est un peu l’équivalent en politique de Pappy O’Daniel dans O’Brother. Rien que pour ça, j’ai de la sympathie pour lui !
Il est assez drôle que le nom du président ricain soit évoqué dans un débat qui porte sur la culture mais j’en suis plutôt agréablement surpris ! Politiquement, je trouve Donald détestable, du moins la manière bipolaire qu’il a de gérer la première puissance mondiale est assez déconcertante. Mais culturellement, j’aime beaucoup ce qu’il représente. Donald Trump, il s’est inspiré de Kévin Léonard. Il est gros, souvent con et bon vivant, et il s'en bat les couilles.
Trump c’est la culture de Monsieur Tout-le-Monde, c’est un peu l’antithèse de l’élitisme culturel bobo. Je ne dis pas que ce type de culture n’a pas le droit d’exister, mais il faut bien rappeler que la culture, c’est pas forcément les musées, l’art, la musique ou n’importe quel truc intello. La culture, c’est aussi ce qui est propre à notre pays. Bouffe, porno, téléréalité, sport… Voilà des choses que le plus grand nombre aime en Frôce, il nous faut aussi valoriser tout ça. Ce que certains aiment appeler la « culture du pauvre ».
Je n’aime pas le procès selon lequel il faille absolument se ranger dans la case de la culture intello, pensons aussi à tout ça, pensons aussi au numérique par exemple comme disait Karl. Soyons un peu pittoresques, allons. Vive la culture de masse !