Elections générales 89 : Débat sur l'éducation et la culture

[Alessandra Ansaldi]

LE! (7/12)

Si vous disputez un 100 mètres contre Tori Bowie, je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle vous collera une raclée, pourtant les femmes courent moins vite que les hommes... en moyenne.

Faire des différences un élément sacré, c'est nier les exceptions qui sont des choix de vie comme les autres, affirmer l'égalité, c'est favoriser les exceptions et éviter de perdre des talents qui pourraient nous apporter une certaine fierté nationale.

Insister sur les différences, c'est aussi les favoriser dans des endroits où elles n'ont pas lieu d'être, contrairement aux prétentions de certains activistes de l'injustice sociale, l'écart salarial n'est pas provoqué que par les choix de carrière, il y a 10 % d'écart salarial à travail et à parcours égal. Faites une partie de Monopoly avec vos enfants et expliquez à votre fille qu'elle a le droit à 10 % de moins que son frère, c'est exactement la même chose.

Votre attitude est irresponsable, ce n'est pas votre prétendu ordre "naturel" des choses qui nous a fait faire des progrès scientifiques, c'est une société où on a reconnu que la loi du plus fort n'est pas bonne et où l'état de droit règne qui crée un climat propice à ce que les plus brillants d'entre nous puissent s'exprimer sans crainte et nous offrir de remarquables avancées.

[Karl Lacroix-Hanke]

Karl Lacroix-Hanke - ADF (6/12) :

M. d'Alvaux-Gadraut, le genre ne définit pas le dégré d'intelligence. Pas plus qu'il ne définit les aptitudes, comme le dit Mme Ansaldi.
C'est heureux, je n'ose imaginer ce que serait notre société si nous avions vos clones pour représenter la gente masculine.

Nous avons mis fin aux écoles de filles et aux écoles de garçons, dans le but de proposer à chacun les mêmes matières. Finis les cours de couture pour faire des filles de gentilles mères au foyer. La société a évolué. Les tâches ménagères sont assumées à moitié-moitié, désormais. La femme n'appartient pas à l'homme. Elle n'est si sa possession, si sa servante. Ceux qui comme vous, ont l'air de penser le contraire, ont 1 siècle de retard !

L'école doit garantir le respect de cette égalité. La culture et l'éducation ne dépendent pas de facteurs identitaires comme celui du genre. Elles dépendent de facteurs sociaux. Et sur ce point, il nous reste du travail à faire, pour renforcer la cohésion et la tolérance, pour asseoir le respect comme règle de base.

Je crois que des campagnes d'information peuvent parfois être nécessaires auprès des familles. Car si l'école contribue à l'éducation et à la culture, ce sont avant tout, les proches qui participent à l'épanouissement de l'enfant et qui lui enseignent les valeurs.
Nos moeurs évoluent et l'Etat ne fait, finalement, que s'adapter aux progrès sociétaux de la population.

[Olivier Brimont]

Olivier Brimont - MPD (8/12) :

Je rejoins pleinement le propos de Monsieur Morvan sur la pornographie.
Qu'elle soit "softcore" comme vous l'appelez, ou hardcore, elle véhicule la même image : celle d'un rapport sexuel bestial, normé et avilissant.

D'ailleurs, permettez-moi de rire aux éclats lorsque je vous entends parler d'égalité hommes-femmes ! Vous qui banalisez la pornographie !

Vous vous vantez de mettre en avant le plaisir de la femme dans la pornographie, avec votre baisodrome septiman, mais on voit bien ce que ça a donné avec le film de "Salaud" Lagycle. Une scène de viol... Bravo ! Génial ! Les femmes vous applaudissent des deux mains !

Les mineurs n'ont pas besoin de pornographie, même édulcorée. Dans cet âge où ils apprennent, ils ont besoin de repères. Ces repères ce sont avant tout des valeurs. Nous ne sommes pas des animaux, nous existons pour autre chose que les joints et le sexe !

La société de demain, c'est ce que nous apprenons à nos enfants. Et on ne doit certainement pas leur apprendre qu'il est normal d'entretenir l'avilissement de la femme par la pornographie. Un rapport sexuel ne se résume pas à des gémissements, une gâterie pour Monsieur, une pénétration non protégée pour Madame et un final en facial !

Un rapport sexuel, c'est avant tout quelque chose de sincère et de fusionnel. C'est un respect mutuel.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (9/12)

Les mineurs ne m'ont pas attendue, les collèges grouillent de pornographie distribuée sous le manteau, les ordinateurs des adolescents grouillent de vidéos X.

Maintenant nous avons le choix, vont-ils découvrir le film de Réo Lagycle sur le camp d'Azuria et ne pourvoir en parler à personne par peur d'être puni ? Ou briserons-nous le silence sur des œuvres qui ne font que dépeindre des situations normales grâce à la hiérarchisation ?

Le film dont vous parlez est interdit aux moins de 18 ans même chez nous, nous n'avons pas passé tout le porno en -14 contrairement à ce que la droite veut faire penser, la hiérarchisation est un point essentiel du projet, ne pas l'évoquer ce serait comme parler de l'impôt négatif sans expliquer le système de tranches.

Les scènes d'éjaculation faciale ne font pas partie de la pornographie softcore ou éthique, elles n'ont donc pas le droit à la classification "orange", encore une fois vous êtes hors sujet.

Et pour un homme de valeurs prétendues, vous êtes bien indulgent sur les scènes de torture psychologique que nous sommes les seuls à prendre en compte et bien indulgent sur le fait qu'on laisse des scènes de massacre en interdit aux moins de 12 ans.

J'attends encore la réponse à la question "La violence est-elle plus noble que le sexe ?". Tout le monde ici dévie le sujet, car tout le monde sait qu'y répondre, c'est me donner raison.

[Olivier Brimont]

Olivier Brimont - MPD (9/12) :

Mais chère Madame, ce n'était pas moi qui exerçait un poste à responsabilité. C'était vous. Et ce reproche d'indulgence vis à vis de la violence, c'est à vous de l'auto-distribuer.

Comme le disait Monsieur Morvan, quand vous ne savez pas comment trouver une solution, vous légalisez. Seulement, si la légalisation de la pornographie amuse les sphères anarcho-libertaires et fais les choux gras de vos sponsors touristiques en Septimanie, la violence aurait provoqué un tollé. Ne pouvant donc la légaliser comme vous l'auriez fait pour la pornographie, vous l'avez laissé en l'état. VOUS n'avez rien fait. Et vous avez l'audace de le reprocher à ceux qui fustigent avec raison la politique mortifère que vous avez mené. Ni Messieurs Belfort, Morvan et moi-même ne noyons le poisson. Vous vous en chargez très bien tout seule.

Alors, à votre question principale, je vais y répondre en vous faisant cadeau d'une correction : non, la violence n'est pas plus noble que la pornographie. C'est une déviance et en tant que telle, elle ne doit pas être accessible aux mineurs. C'est suffisamment clair pour vous ?

Non ? Alors j'approfondis un peu. Violence & pornographie = public majeur. Pas de classification farfelue. Point final. C'est mieux ?

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (10/12)

Nous surveillerons les actes des députés MPD au niveau provincial pour voir si ces paroles seront suivies d'actes, si pour vous la classification doit être réduite à un choix binaire mineur/majeur, ça a le bénéfice d'être cohérent et il faut toujours saluer la cohérence idéologique, même si je ne partage pas du tout cette vision car elle n'établit pas de hiérarchisation des contenus et car elle sera économiquement désastreuse pour les cinéastes des provinces gérées par votre mouvement.

Et non, nous n'avons pas fait preuve de laxisme face à la violence, notre province est la première à inclure les violences psychologiques dans sa classification, mais là aussi il est question de hiérarchisation, je ne peux pas mettre sur le même plan un combat de Pokémon et une scène de torture. Nier la hiérarchie, c'est refuser de dire que le mal le plus dur est pire que le plus léger. Nous avons besoin de hiérarchiser pour la même raison que nous avons besoin de proportionner les peines.

La Septimanie en a fait plus que toutes les autres provinces pour la violence, et ce n'est pourtant pas facile, nous vivons dans un monde sous domination culturelle anglo-saxonne, où le sexe est un pêché bien plus dur que la violence. Le fait que la Catalogne agisse plus durement envers la télé septimane qu'envers les télés étrangères est un signe de cette soumission globalisée. La facilité pour nous aurait été de libéraliser la violence.

[Karl Lacroix-Hanke]

Karl Lacroix-Hanke - ADF (7/12) :

Si je peux me permettre de vous répondre sur ce point, Madame Mendoza, la position de la Catalogne n'est pas difficile à comprendre. Les catalans se sont retrouvés devant une situation sans précédent puisque la loi septimane a débordé sur le droit de cette province. Or, si Paolo Valbonesi n'avait pas été mis au pied du mur par votre législation, il n'y aurait eu aucun problème.

Cet éclaircissement étant fait, je voudrais en profiter pour parler justement des médias. Pas des journaux, des radios ou des chaines de télévision, dont on parle déjà beaucoup, mais plutôt des petits médias, je pensais aux chaines Youtube, aux plateformes comme Twitch, etc.

Quand on évoque la culture, on parle souvent des arts, des sculptures, de la peinture, des monuments. On oublie que la culture frôceuse est aussi moderne. Elle comprend des savoir-faire du web, de la vidéo amateur. C'est la raison pour laquelle, nous proposons, d'ouvrir un canal spécifique, au niveau fédéral pour y inclure des chaines web. En France, cela est proposé par l'opérateur Orange et le succès semble présent. Nous aurions tout intérêt à suivre cet exemple.

De la même façon, nous proposons une mise en avant de la pop culture, dans tous les domaines. L'idée est de montrer qu'au final, la culture, ce n'est pas qu'un héritage, c'est quelque chose qui s'entretient, qui se construit, qui se partage, chez nous mais aussi à travers le monde.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (11/12)

Quand la télévision allemande retransmet son programme sur un bouquet satellite, affiche t-elle une signalétique autre que celle en vigueur en Allemagne ? Prend-elle même la peine de faire classifier ses programmes dans tous les pays du monde ? Et pourtant avez-vous interdit ses programmes ?

Ce qu'il se passe avec la TSE, c'est exactement la même chose, vous regardez un programme septiman par un moyen de recevoir plus de chaines, vous verrez la classification septimane. Nous pouvons discuter avec les autres provinces pour proposer une surcouche d'infos pour les programmes classifiés ailleurs en Frôce, mais ça implique le dialogue, pas claquer la porte au nez.

Et au delà de ce manque de dialogue, on peut reprocher à monsieur Valbonesi la manière dont il a répondu. Pour empêcher la programmation septimane d'être diffusée, il a coupé l'accès à internet de familles pendant des jours, c'est déjà très incommodant pour monsieur tout le monde, je vous laisse imaginer la catastrophe pour des étudiants à distance qui utilisent principalement ce biais, pour de petits entrepreneurs individuels qui utilisent leur connexion personnelle et bien sûr pour les handicapés qui ont une utilité énorme à ce service.

Qu'on ne dise pas que c'était le seul moyen de réaction valable, bien que je regrette sa décision d'interdire la TSE au lieu de dialoguer, en Tyrsènie, Claude Morvan a eu l'intelligence de donner un délai satisfaisant d'un mois à chacun pour retourner les marchandises incriminées.

[Armand-Karel d'Alvaux-Gadraut]

ARP-C 3/12

Et bien, j'ai une belle collection de détracteurs, dîtes-moi ! L'égalité homme-femme est ridicule. Il existe biologiquement des différences dans les fonctionnements. Et il y a des exceptions. Mais sans combattre les exceptions, nous devons combattre le formatage et défendre la véritable diversité : celle de la réalité. Pas celle de la doctrine : c'est mentir aux gens que de dire que chacun peut atteindre ses rêves s'il le veut vraiment. Le réalisme, c'est dire à un enfant "Malheureusement, tu n'auras peut-être pas la chance d'être suffisamment doté d'intelligence, de force, de courage ou d'agilité, pour atteindre ton rêve."

Mais bon, ça, pour le dire, il faut déjà en avoir, du courage.

Le sujet de la pornographie est lui, un non-sens. Je l'ai déjà dit, et je le redis : il faut sanctuariser certaines l'art en excluant les pratiques les plus choquantes. L'interdit force à la recherche de solution. La permissivité ramollit la pensée et conduit à l'oisiveté ...

Quant à la pop-culture, elle est abrutissante, M. Lacroix-Hanke. Elle n'est que l'expression d'une société qui ne trouve plus ses héros sur les champs de bataille, mais dans les paquets de Corn-Flakes. Ce marketing atlantiste visant à modeler les aspirations artistiques pour les faire rentrer dans les modèles financiers les plus rentables, doit absolument être combattu.

[Karl Lacroix-Hanke]

Karl Lacroix-Hanke - ADF (8/12) :

Décidément, je pensais avoir entendu beaucoup de bêtises de la bouche de Monsieur Belfort mais vous avez réussi "l'exploit" de faire encore pire.

Sur l'égalité homme-femme, non elle n'est pas ridicule. Et elle n'a rien à voir avec le fait d'accomplir ses rêves ou non. Le réalisme, ça n'est pas le fatalisme. Ce sont ces propos qui amènent à la loi du talion, puis à la discrimination. Quel est l'intérêt de dire à un enfant qu'il est idiot ? A partir de quoi vous baserez-vous pour le définir ? Son quotient intellectuel ? Votre pensée est nihiliste et profondément dangereuse. Elle induit que si un homme et une femme ne peuvent être égaux, alors ce principe d'inégalité peut être appliqué à d'autres. Les pauvres contre les riches, les blonds contre les bruns, les petits contre les grands, les valides contre ceux souffrant de handicap ?

Cette société du mépris et de la haine, nous n'en voulons pas. Elle est l'antithèse même de notre démocratie. L'égalité homme-femme, la pop-culture, ce sont justement des preuves qu'en dépit de ce que vous prétendez, rien n'est déterminé. Une personne nulle en maths est capable de faire une oeuvre d'art moderne sublime. Les rêves se réalisent quand ils sont encouragés.

Si les gens comme vous avaient été écoutés, nous en serions encore à croire que la Terre est plate et qu'elle est le centre de l'univers !