Elections générales 89 : Débat sur la santé et les affaires sociales

[Riccardo Finacci Núñez]

Règles :

Ce débat compte pour toutes les élections, les indépendants qui ne se présentent que pour les mairies ou provinces sont donc conviés.
Maximum 12 interventions par parti ou tendance idéologique, le nombre d'intervenants n'est pas limité
Les journalistes neutres sont autorisés à intervenir.
Pas plus de 250 mots par message, sinon il ne compte pas. Comme il n'y a pas encore de compteur sur le forum, celui-ci fera foi : http://www.compteurdelettres.com/mots.html
Interdiction qu'une liste poste deux fois de suite
Les journalistes ne sont soumis à aucune limite de mots ou d'interventions
Interdiction d'éditer son message

- Début du débat : Vendredi 8 septembre
- Fin du débat : Vendredi 15 septembre

Les messages postés avant ou après les dates d'ouverture ne comptent pas

[Charlotte Flechmann-De Kervern]

Liste MPD (1/12)

La santé de nos concitoyens, voilà qui constitue l'une des précellences idéologiques du MPD. Le projet du MPD est de faire en sorte que l’État protège davantage, mais surtout qu’il protège mieux.

En matière de santé, mes pensées se dirigent spontanément vers les zones rurales, dont une grande partie souffre d’un manque voire d’une absence totale de couverture médicale. Il est anormal qu’en 089, il demeure une Frôce de l’endroit et une Frôce de l’envers en matière de santé.

En ce sens, le MPD luttera contre les déserts médicaux en développant le nombre de maisons de santé en campagne d’une part, et en modernisant le parc hospitalier semi-rural pour accroître sa capacité d’accueil et la qualité de sa prise en charge. Nous créerons également un service d’État de téléconsultation médicale, totalement gratuit et accessible à tous. Rendre la santé universelle et accessible d’où que l’on vive, voilà donc un beau projet.

Fidèles à notre aspiration politique qui est celle d’agir pour les Frôceux les plus fragiles, nous n’oublierons pas, par exemple, les seniors. Pour ces derniers, nous mettrons en place une mutuelle complémentaire d’État gratuite et pleinement adapté aux besoins, si particuliers, des personnes âgées. Les seniors constituent une part significative de la population démunie en Frôce, il est donc inconcevable de laisser nos aînés dépourvus des soins dont ils ont besoin.

Voter pour le projet du MPD, c’est opter pour une politique de santé équitable, efficace et universelle.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (1/12)

Je suis particulièrement heureuse de pouvoir aborder le thème de la santé aujourd'hui, pour défendre mon bilan à ce poste.

Mon action en tant que ministre de la santé a été résolument axée sur la protection de l'enfance, la vraie, pas celle qui consiste à nier la vérité quand vous tombez sur le premier magazine érotique de votre ado ou sur les bières bues par son grand frère.

Je me réjouis tout d'abord du vote de la représentation nationale interdisant les mutilations génitales non médicales sur mineurs, une pratique d'un autre temps, les droits de l'enfant l'emportent enfin sur l'obscurantisme religieux. Les mutilations génitales, ce n'est pas exprimer sa liberté religieuse, mais lier son enfant de force à une religion par une atteinte indélébile à son intégrité physique. Posez-vous les bonnes questions quand vous entendrez les moralistes défendre ces mutilations, pensent-ils au bien-être des enfants ou aux caprices des parents ?

Je souligne également que ce Gouvernement a fait de la médecine préventive des mineurs une priorité absolue avec un investissement colossal de près d'un milliard sur la médecine scolaire.

Certains ont parlé d'un projet brutal à ce sujet, mais les véritables brutalités, ce sont les maladies non-décelées actuellement, ce sont les maltraitances ignorées, ce sont les non-dits sur la sexualité qui couvrent parfois des agressions, ce sont les risques de suicide.

En craignant d'être brutal, on finit pas ne plus agir, et je ne puis supporter cette pensée.

[Kévin Léonard]

Kévin Léonard (1/12)

Comme le veut la coutume, l'heure est venue d'établir un bilan sur l'action du gouvernement sortant et aujourd'hui, c'est le tour du portefeuille de la santé.

Ce fut globalement un bon mandat en la matière. Dépénaliser la consommation de cannabis s'imposait, honnêtement qui ici ne fume pas un pétard de temps en temps ? Certain autour de cette table doivent se sentir particulièrement concernés, mais j'ai promis de me tenir à carreau alors je ne donnerai pas de noms.

Kévin Léonard est globalement opposé à toute forme de morale paternaliste quand il s'agit de santé. J'ai à peine un quart de siècle et certains médecins m'ont promis la mort d'ici dix ans si je continue à faire n'importe quoi de mon corps. Vous savez ce que je leur ai répondu ? "Allez vous faire foutre !"

Chacun est propriétaire de son corps, de sa santé. Le rôle de l'État devrait avant tout être celui d'informer la population sur les risques qu'elle encourt par l'alimentation, la drogue ou encore la médication. Ni plus ni moins. Bien informé, chaque citoyen doit pouvoir faire ce qu'il veut de lui-même. Moi, j'ai pris le parti de vivre la vie à fond mais de la vivre moins longtemps. D'autres au contraire préfèrent avoir une vie simple et parfois ennuyeuse pour vivre vieux.

Pourquoi vivre longtemps devrait-il être un leitmotiv unique ? Croquez la vie à pleines dents comme moi dans mon triple cheeseburger 100% local de Smart Burgers, vous m’en direz des nouvelles.

[Karl Lacroix-Hanke]

Karl Lacroix-Hanke - ADF (1/12) :

Je partage l'avis de Monsieur Léonard sur la réussite de ce mandat, en matière de santé. Les choses sont allées dans le bon sens. Mais je suis tout de même resté sur ma faim. J'aurais aimé que l'on se concentre aussi sur des problèmes plus délicats et plus vastes que ceux qui ont été abordés.

Par exemple, je trouve que nous avons beaucoup de travail à faire pour renforcer la coordination des hôpitaux entre les différentes provinces. Pour le moment, nous n'avons pas eu affaire à des épidémies ni à des catastrophes. J'exclus volontairement les incendies car cela n'a pas entrainé un afflux de masse vers les hôpitaux.

Je crois qu'on devrait sérieusement se pencher sur cette question. C'est d'ailleurs un des engagements de l'ADF. Le Gouvernement Fédéral ayant la main sur la politique de santé publique et hospitalière, il doit être le trait d'union entre tous les établissements de santé. Cela rassurera la population d'une part et améliorera aussi le confort des professionnels, le jour où. Je vous l'accorde, pour l'heure, le problème ne s'est jamais posé. Mais ne prenons pas un risque inconsidéré sur ce sujet ! Il est bien trop grave et crucial pour être ignoré sur le mandat qui s'annonce. D'ailleurs, ceux qui arriveront aux responsabilités devront lancer un état de lieux, pour savoir quelles sont nos bases et qu'elles doivent être nos priorités.

[Eduardo Belfort]

Eduardo Belfort - PLC (1/12) :

Bonsoir à tous,

Je vais casser cette unanimité ambiante en ce qui concerne la prétendue "réussite" de ce mandat en matière de santé. Les choses ne sont allées dans le bon sens, au contraire.

Non, l'autorisation de la vente de cannabis, y compris aux mineurs en pharmacie sur prescription, est une imbécillité. La nocivité du cannabis sur l'organisme et la santé, on en parle ? La réduction des capacités intellectuelles, la dépendance, les difficultés de concentration, les problèmes scolaires, l'isolement social, etc. Certaines études font froid dans le dos. Autant de problèmes que nos irresponsables politiques entendent glisser sous le tapis. Nous reviendrons sur cette loi et nous lancera une véritable guerre aux trafics de drogues.

Plus largement, le PLC envisage l'établissement d’un panier de soin universel pour une prime forfaitaire annuelle et l'abolition du monopole de l'assurance maladie et permettre le libre choix en la matière. Trop coûteux, il pénalise toute la société, et en premier lieu les personnes les plus modestes. Pour permettre à ceux qui le souhaitent de s'adresser à des groupes privés, nous fixerons le contenu et les modalités de la couverture du panier universel de soins, ainsi qu'un forfait servant de référence à toutes les assurances et mutuelles agréées. Les assurances pourront proposer librement un bonus sur le montant de la prime annuelle forfaitaire, en fonction du comportement de l'assuré. Une couverture supplémentaire pourra être proposée aux clients fidèles ou attentifs aux mesures préventives.

[Américo Montanes]

Américo Montanes (1/12) :

Je ne peux malheureusement goûter l'allégresse, plus ou moins modérée, que semblent partager nombre de mes compagnons de débat.

Le bilan gouvernemental peut se résumer à l'amorce d'un démantèlement total de la Santé Publique et la Sécurité Sociale, en tant que prérogative gouvernementale visant à protéger la société et les individus. Au nom d'une prétendue sacro-sainte liberté, on nous a servi pendant tout le mandat, tout ce qui pouvait permettre de détricoter la gestion des risques sanitaires et sociaux. Et le plus souvent, avec des postulats idéologiques ! L'objectif affiché ? Redonner de la liberté à l'individu. Un beau programme. Qui se pose pourtant en totale contradiction du principe même de gouvernance. Au lieu d'organiser la prévoyance et la prévention, l'action gouvernementale l'a désorganisée.

Heureusement, il n'est pas trop tard. Louons d'ailleurs l'incapacité du gouvernement d'appliquer sa feuille de route, qui aurait été bien plus dévastatrice dans sa globalité.

Le MESS se propose, lui, de mettre en oeuvre une conception politique solidariste dans les domaines sanitaires et sociaux. Il faut en finir avec la gestion digne d'un patriarcat capitaliste : la Santé n'est pas monnayable, et les acteurs du soins et du social ne sont pas Dieu sur terre. Faisons preuve d'un peu plus de mesure dans notre gouvernance sanitaire et sociale. Faisons preuve de plus de pudeur et d'humilité.

[Anastasia Mendoza Ojeda]

CUL (2/12)

Si nous respectons la morale individuelle qui n'est qu'une extension de la liberté et qui permet de jauger les valeurs personnelles d'un individu, la morale collective contrainte doit rester à sa place, c'est à dire dans le passé, il est impossible de jauger quelle morale est la meilleure, cela a évolué des centaines de fois rien que sur le dernier siècle.

Le seul mode de raisonnement qui vaille, c'est servir l'utilité commune et rien qu'elle, pour améliorer le sort de nos concitoyens. Dans le cas du cannabis médical, dont la composition est souvent différente du cannabis récréatif avec des taux plus hauts de CBD, dont les effets secondaires sont donc bien moindres, s'il est le meilleur moyen pour un médecin d'alléger les souffrances d'un mineur gravement touché, il doit lui être ouvert. Je sais que le PLC est friand de laisser des pauvres souffrir pour son idéologie mortifère, mais ce n'est pas notre pensée.

Mais puisque vous parlez de nocivité, que comptez-vous faire concernant le tabac qui tue environ 10 000 fois plus que le cannabis à l'heure actuelle ? Minimiser une nouvelle fois les souffrances des 50 000 familles qui ont perdu un proche comme au moins ils ont eu une mort bien frôceuse ? La légalisation des deux produits répond à la même logique, couper les vivres du banditisme et récupérer de quoi financer les traitements, il n'y a rien de révolutionnaire dans cette loi.

[Alessandra Ansaldi]

LE! (1/12)

Je ne partage pas les préoccupations de mon ex-collègue de parti, Américo Montanes.

L'accession du RPL au pouvoir m'a inquiétée, et un nouveau succès m'inquiéterait tout autant, nous avons besoin d'un État fort pour faire face aux nombreux défis du monde moderne, je pense notamment à l'explosion des inégalités, et la santé est un enjeu majeur pour prévenir cette explosion, l'ouverture à la concurrence signifierait une rupture d'égalité sans précédent.

Mais il s'agit de juger le bilan et rien que le bilan, et j'ai été agréablement surprise par certains projets dans ce domaine, le texte sur la médecine scolaire m'a notamment semblé particulièrement bon, le Gouvernement ayant enfin retrouvé la capacité à déterminer qu'une obligation, ce n'est pas forcément une punition, cela peut être positif.

Mais nous devons aller plus loin, les pathologies non détectées coûtent à la fois de l'argent à la sécurité sociale mais aussi, de manière plus importante, des vies. C'est parce que la vie humaine est d'une valeur inestimable que nous proposons de rendre la médecine préventive obligatoire pour tous, chaque frôceux restera libre du choix du médecin, mais la visite devra être faite sans exception puisqu'il s'agit d'un problème de santé collective, du fait des risques de contagion.

[Américo Montanes]

MESS (2/12)

J'ai parlé d'une allégresse plus ou moins modérée, Alessandra. Heureux de constater que la vôtre est effectivement modérée. Et cette modération me semble donc plutôt devoir étayer mon propos principal.

Je vous rejoins cependant concernant ce texte particulier, dont je juge qu'il n'est clairement pas incompatible avec nos ambitions propres : une hygiène de vie correcte, cela s'apprend dès l'école, et c'est un préalable essentiel à la vie en société.

Pas question de verser dans l'ascétisme ou l'orthorexie pour autant ... Le bonheur passe par le plaisir, et conduit lui-même à l'hygiène. Mais tout est une question de modération, et la gouvernance doit imposer la modération.

Du reste, je vous rejoins totalement sur la nécessité d'aller plus loin dans ce sens. Lorsque la limite sanitaire est atteinte, le coût est immense pour la société, mais il est surtout insurmontable pour l'individu et ses proches : il n'est pas de domaine où la prévention ait une plus grande utilité qu'en matière sanitaire.

Quant à répondre à la provocation crasse de M. Belfort, je vais cette fois-ci passer mon tour ...