Victor Karlsson a écrit : ↑19 mars 2018, 03:11Si jusqu'à présent j'avais préféré laisser de côté les communications communicantes pour me consacrer à l'essentiel, (la gestion d'un pays, entre autres choses), le spectacle de ceux qui prétendent incarner l'opposition est bien trop affligeant pour rester sans réagir.
Je vais me contenter de répondre à Vincent De Salvo, qui résume bien à lui-seul l'ignominie de cette triste sous-forme de débat politique.
Je trouve déjà très amusant que M. De Salvo se permette d'émettre des jugements catégoriques sur les qualités de M. Bournay en tant que politique, après quelques jours en poste. Je ne me souviens pas que M. De Salvo était aussi sélect et critique quand il s'agissait de prévoir de gouverner avec un parti comme LD qui soutient que l'Antsiranana devrait être transformé en colonie pénale. M'enfin bon.
Ainsi, vous parlez d'un accord entre les partis de gauche, et bien oui, M. De Salvo. C'est un accord entre les acteurs politiques de gauche. Gauche qui, comme vous avez dû le remarquer, a reçu le large soutien des électeurs, massivement mobilisés aux dernières élections, avec environ 5% d'abstention.
Nous sommes unis et nous travaillons de concert, là où vous ne trouvez rien de mieux à faire qu'insulter sur les réseaux sociaux. Au vu de l'avis que les Frôceux ont donnés sur le choix qui se présentait à eux, j'estime que ce n'est pas à nous de nous remettre en question.
Mais plus que votre déni de la réalité, je suis révolté de voir les inventions que vous sortez sur moi.
Croyez-vous que les perquisitions à EWI ont été faites sous mon ordre, "à la tête du client" ? C'est cette idée étrange que vous vous faites du fonctionnement d'un État ? Les perquisitions ont eu lieu après que des irrégularités de paiement de l'IBS de plusieurs milliards eurent été soupçonnées puis confirmées, et au final, l'enquête a permis de révéler des fraudes massives. Ça, vous préférez passer outre, bien entendu, c'est tellement plus simple de dire de l'exercice normal de la loi qu'il est "totalitaire" pour nuire quand on n'a pas d'arguments.
Pour votre information, M. De Salvo, j'ai été témoin au mariage de M. et Mme Lamrabet. Qui êtes-vous pour juger de ma relation personnelle avec eux ? Vos accusations de "vengeance" sont des insultes écœurantes qui témoignent bien des manipulations odieuses que vous êtes prêt à créer pour nuire à un opposant politique.
Si pour vous l'arrogance est du côté d'un gouvernement qui se mobilise pour protéger les travailleurs plutôt que de celui d'entrepreneurs qui menacent de délocaliser abusivement, menaçant des milliers d'emplois, pour protester contre des contrôles fiscaux routiniers qu'ils acceptaient sans broncher sous le gouvernement Lubenac, et qui révèlent par ailleurs des abus massifs, alors définitivement, nous ne servons pas les mêmes intérêts - et on voit aisément qui sert les intérêts des plus puissants dans ce cas de figure.
Nous servons les intérêts des Frôceux avant tout et monsieur, soyez assurés d'une chose : ce n'est pas parce que vous n'êtes pas convié à la table qu'il n'y a pas de travail en conseil des ministres. Nous sommes au travail, nous avons un mandat et nous l'honorerons. J'en ai fait le serment devant le Président de la Cour Suprême et devant les Frôceux.
Oui, M. De Salvo, votre Chancelier est là. Votre Chancelier Suprême qui estimait que les acteurs de l'opposition étaient assez intelligents et assez responsables vis-à-vis de leurs électeurs pour venir poser leurs questions au gouvernement directement plutôt que de vomir leurs nerfs sur les réseaux sociaux.
Je n'ai jamais été fermé au dialogue. Je n'ai jamais été fermé à la critique, dès lors qu'elle est constructive. Je comprends que certains politiciens aient plus d'appréhension à témoigner du respect à leurs opposants politiques, ce n'est pas mon cas mais je le comprends. Mais là, vous n'avez rien d'autre à la bouche que l'insulte et l'ad odium. C'en est franchement pathétique.
Vous qui avez obtenu un mandat du peuple pour participer en son nom au débat démocratique, faites l'effort de vous en montrer digne, au moins une fois.